Les délocalisés de Chinjira sont dans des conditions de vie extrêmement difficiles depuis leur délocalisation de leurs anciennes habitations par la société BANRO. Dans leurs anciennes concessions, Banro exploite les minerais.
C’est le constant fait par la Commission diocésaine Justice et Paix ’’CDJP’’ après une descente effectuée ce jeudi 16 mai 2019 avec le gouvernement provincial, l’Assemblée Provinciale et la Société Civile du Sud-Kivu dans le village de Chinjira, groupement de Luchiga , chefferie de Luhwindjaa en territoire de Mwenga.
Une mission qui visait à répondre aux recommandations issues de l’atelier sur l’organisation des actions de plaidoyer en faveur des délocalisés de Luhwindja dans son projet « Rôle de l’Eglise dans la promotion de la Gouvernance participative et de la bonne Gouvernance pour la paix ».
La délégation conduite par la CDJP avec d’autres acteurs locaux. Ph. Laprunellerdc.info
Il s’agissait pour l’organisation de s’imprégner de l’état de lieu des anciennes délocalisations en vue d’exactitude pour un bon accompagnement des délocalisés de Cinjira et autres potentiels à délocaliser dans les actions de plaidoyer à mener.
Cette mission estime que cette population devrait être délocalisée car les maisons dans lesquelles ils vivent ne répondent pas aux normes des maisons dans lesquelles les humains peuvent vivre et s’épanouir tranquillement.
«Nous sommes venus ici parce que vous savez que BANRO est une entreprise d’exploitation des minerais où on a été obligé de délocaliser des personnes pour des fins d’exploitation et il y a toute une problématique sur la prise en compte des droits de toutes ces personnes qui étaient délocalisées et qui continuent à être délocalisées. Nous pensons qu’il est possible de revoir les conditions de délocalisation, d’Imaginer peut-être une cité plus approprié à la vie d’une personne humaine où les personnes peuvent être délocalisées. On a vu que l’agriculture ne peut pas se faire sur ce site là ; même l’élevage y est impossible. Nous avons vu même des terrains où des maisons sont érigées où il y a des pentes assez rides juste à cote de la maison où les enfants ne peuvent pas jouer. Toutes ces choses sont absolument à revoir.’’ , indique Arsène Lumpali, assistant du Directeur de la CDJP.
La CDJP indique que c’est pour cette raison qu’elle a déplacée les autorités provinciales afin qu’elles s’imprègnent de la situation de cette population de la chefferie de Luhwindja afin qu’elles prennent des décisions qui seront bénéfiques à cette couche de la population.
«Tout ce que nous pouvons faire c’est un plaidoyer auprès des personnes qui ont la clé de décision pour que ces personnes se penchent de manière particulière sur la situation de ces personnes qui ne sont pas des bêtes sauvages à abandonner mais des personnes où leur droit doit être considéré. C’est pourquoi nous avons tenu à déplacer les représentants du peuple, les députés mais aussi des personnes qui ont la décision et qui peuvent être les interlocuteurs directs entre le gouvernement, BANRO et les populations qui sont affectées », ajoute-il.
Signalons que dans cette délégation, le gouvernement provincial était représenté par le Directeur de cabinet du ministre des mines, Albert Mudugwe, le parlement provincial par son vice-président Bisimwa Yabe Ntaitunda et la société civile par Fernando Nkana.






