Le responsable de l’organisation Action pour la Développement et la Paix Endogène (ADEPAE) a manifesté ce vœu dans une interview accordée à Laprunellerdc.info lors de la table ronde de dialogue sur la paix dans le groupement de Bijombo qui s’est tenue ce 29 mars au Centre Régional de Paix/RIO.
« J’attends à ce que les communautés tribales, les autorités politico-administratives, les élus députés surtout originaires du territoire d’Uvira prennent conscience du danger du parallélisme du pouvoir au niveau de la gestion du groupement de Bijombo comme dans d’autres groupements, dans la chefferie ou la province du Sud-Kivu. » a-t-il indiqué.
Retraçant l’historique du conflit de Bijombo il a montré que cette entité a été érigée en groupement à la demande d’une famille et qui avait estimée que sa gestion lui revenait de droit. Le mwami de la chefferie avait nommé un autre chef de groupement comme cela est de coutume mais les deux se sont tous considérés comme des ayants-droit.
La conséquence était la création des milices d’autodéfense qui à leur tour se sont érigées en bourreaux de la population pour des fins économiques. Les groupes armés étrangers ont alors profité de cette situation pour s’installer dans ce milieu et commencer à se faire la guerre avec beaucoup des conséquences comme les tueries, viols pillages des vaches et chèvres… explique notre interlocuteur.
« L’arrivée de l’armée a permis de calmer la situation et permettre à la population en fuite de rentrer dans leurs villages » a reconnu ce défenseur des droits de l’homme. Pour lui la paix à Bijombo ne viendra pas de Kinshasa ni de Bukavu mais plutôt « de Bijombo ».
« On dit que les conflits viennent de la communauté et c’est à la communauté de résoudre ses confits parce qu’elle les maîtrise mieux et connait les enjeux mais aussi parce que la communauté a des intérêts. Mais cette communauté n’est pas seulement celle qui vit maintenant à Bijombo. Toute personne venue de Bijombo, qui est née à Bijombo et qui a grandit à Bijombo qu’elle soit partout, aux États-Unis, à Kinshasa c’est son devoir de s’impliquer pour trouver la solution. Les communautés qui vivent aujourd’hui à Bijombo sont fragilisées par les guerres, par les conflits. Elles sont anéanties par les groupes armés. Il n’y a pas l’autorité de l’Etat », dit-il.
« Il y a des préalables pour qu’effectivement ces communautés s’impliquent d’avantage et fassent mieux, et ce préalable c’est notamment la sécurité. C’est l’engagement de l’autorité pour mettre fin au parallélisme du pouvoir. Toutes les parties prenantes doivent s’impliquer pour trouver la solution et la porte d’entrée est évidement les communautés qui sont à la base. » conclut-il.
Kahira annonce que l’atelier qui va suivre se tiendra à Bijombo et réunira tous les natifs de ce milieu avec les députés nationaux et provinciaux de cette législature et de la législature passée afin de réfléchir sur comment trouver une paix durable dans ce groupement de la chefferie d’Uvira.
Thomas Uzima
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