Le territoire de Shabunda au Sud-Kivu est dans un enclavement total suite à l’abandon de la route provinciale 502 Burhale – Kigulube – Maimingi – Kimbili – Kachungu – Shabunda centre long de 260 kilomètres et de Shabunda centre jusqu’à Mungembe – Matili à la limite avec la province voisine du Maniema 42 Kilomètres.
Selon un confrère de la RTNC Bukavu spécialisé dans le domaine des infrastructures routières, sur 382 Kilomètres partant de la Place de l’indépendance dans la ville de Bukavu jusqu’à Mungembe à la limite avec le Maniema, 80 Kilomètres seulement sont praticables.
Qui bloque les travaux d’ouverture de cette route ? Y-a-t-il un agenda caché dans le projet d’ouverture de cette route qui fait la jonction entre deux routes nationales entre autres la route nationale numéro deux (RN2) de Bukavu – Burhale – Mwenga jusqu’à à Kalole et la RN31 qui part de Kindu – Kampene – Kalole – Kasongo – Samba jusqu’au port d’Ilebo dans le grand Kasaï long de 1200 Kilomètres à partir de la ville de Bukavu ?
Sur 75 kilomètres de la cité de Kalima, la province du Maniema avait déjà ouvert 33 kilomètres, les travaux ont été suspendus du côté Sud-Kivu jusqu’à ce que l’Office des routes Maniema avait retiré ces engins une année après.
Les bois de platelage sur le pont ULINDI situé à 7 kilomètres de Shabunda-centre au village Byankungu, chefferie de Bakisi long des 100 mètres depuis l’époque coloniale dans les années 1957 sont en mauvais état.
Conséquences : hausse des prix des produits manufacturés, le coup des transports est très élevé, les enfants sont victimes de la malnutrition, etc.
Shabunda c’est le Territoire le plus vaste de 8 territoires du Sud-Kivu avec 25.000 Kilomètres carré riche en sol et sous-sol mais le dernier sur tous les plans en termes de développement. Avec toutes ces potentialités agricoles et Minières dont regorge ce territoire, Shabunda dépend des autres territoires.
D’où un plaidoyer auprès des nouveaux dirigeants pour désenclaver Shabunda aujourd’hui oublié depuis la faillite de la Société minières du Kivu (SOMINKI) vers les années 90.
Pour rappel, des acteurs de la société civile de ce territoire ont toujours dénoncé cet état de chose qui enclave du jour au lendemain ce plus vaste territoire de la province. Des actions citoyennes sont souvent organisées mais les autorités tardent à répondre à leur préoccupation. Beaucoup espèrent que les nouvelles autorités qui seront issues des prochaines élections feront de la réhabilitation, de la route Bukavu-Shabunda leur priorité.