6 octobre 1996 – 6 octobre 2020, cela fait exactement 24 ans depuis que des personnes se sont vues ôter la vie dans un hôpital de Lemera, en territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
Trente-sept personnes dont deux membres du personnel soignant, des civils et militaires qui suivaient des soins dans l’hôpital de Lemera ont été sauvagement abattus.
« Dans un village situé à 80 kilomètres au nord-ouest d’Uvira; des « éléments armés banyamulenge/tutsi » ont tué 37 personnes dans un hôpital; parmi lesquelles deux membres du personnel médical, des civils et des militaires des FAZ en traitement à l’hôpital. Avant de quitter Lemera; les « éléments armés banyamulenge/tutsi » ont saccagé l’hôpital« , indique le rapport mapping.
Pour sa part; le Docteur Mukwege a tenu à rendre hommage à ses collègues qui ont été massacrés en ce temps et dont le sang crie aujourd’hui justice.
« Pensée profonde pour mes collaborateurs et mes malades, massacrés dans l’hôpital de Lemera le 6 octobre 1996. Jusqu’à ce jour; leurs enfants, leurs familles, réclament la #vérité et la #justice pour leur mémoire. #NojusticeNopeace #RapportMapping », écrit-il.
A en croire ce même rapport; des « éléments armés banyamulenge/tutsi », des forces de l’AFDL; de l’APR et des FAB382 ont commis de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire; à l’encontre des civils zaïrois considérés comme hostiles aux communautés tutsi/banyamulenge locales ou proches de leurs ennemis. (les FAZ, les ex-FAR/Interahamwe, les groupes armés hutu burundais, les « éléments armés bembe » et les groupes Mayi-Mayi en général).
Des nombreux chefs coutumiers avaient également été tués au cours de la période pour des motifs politiques et ethniques ou tout simplement afin de pouvoir ensuite piller leurs biens.
Jean-Luc M.