Accès Humanitaire

    Des organisations de la Société Civile œuvrant dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu, demandent l’intervention urgente du chef de l’Etat congolais, afin de rétablir la paix et l’ordre public dans cette partie de la province.

    Dans une correspondance adressée au Président de la république, ces organisations d’Uvira, Fizi et Mwenga (secteur d’Itombwe), indiquent qu’actuellement la population traverse un moment difficile. Cette partie du Sud-Kivu constitue une zone d’affrontements armés, et la population est la première victime, disent-elles, de la recrudescence des attaques récurrentes, qui ont conduit à une instabilité généralisée.

    Ces organisations indiquent que les affrontements qui sévissent actuellement dans la zone n’épargnent personne, «car toutes les communautés sont poussées à s’autodétruire les unes et les autres.»

    « Nous dénonçons les actes de certains chefs militaires, déployés dans les hauts plateaux du sud de la Province du Sud-Kivu, qui semblent dévier de leur mission régalienne, et qui seraient probablement au service des commanditaires inconnus. » ajoutent-elles.

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    Pour ce faire, ces ONG demandent au Président de la République de s’impliquer personnellement, dans la lutte contre un désastre humanitaire et une situation chaotique, qui s’installent déjà dans ces milieux. 

    «Nous vous demandons d’ordonner le déploiement des officiers militaires mixés, chargés de rétablir la paix et l’ordre public. De mobiliser des moyens adéquats susceptibles de désenclaver les moyens et hauts plateaux d’Uvira, Fizi, et Mwenga, en vue de faciliter l’accessibilité de la zone. D’ordonner et faciliter le retour des déplacés dans leurs villages et localités respectifs, en vue de leur permettre de reprendre leurs activités habituelles. » renchérit la correspondance de la Société Civile.

    En outre, elles plaident pour une mobilisation de l’assistance humanitaire, faciliter son acheminement, et le retour apaisé des réfugiés et déplacés de guerre disséminés dans les pays voisins et un peu partout ailleurs.

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    Elles rappellent que c’est depuis le mois d’avril 2017, que ces violences ont commencé à ravager et à déchirer le tissu socio-économique des populations de ces moyens et hauts plateaux de la partie Sud du Sud-Kivu.

    Dès lors, il y a eu des essais pour ramener la paix dans cette contrée, à travers de dialogues intercommunautaires. Le dernier en date est celui tenu à Uvira du 25 au 28 juin 2019, et l’accord de cessez-le-feu signé à Uvira le 15 mars 2020 par certains groupes armés impliqués directement dans ces conflits. Mais jusqu’à présent, les atrocités se poursuivent dans la région.

    Joël Mugisho

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