Accès Humanitaire

    Le Collège Provincial des Étudiants du Sud-Kivu fustige à son tour les menaces contre le Docteur Mukwege; alors que des massacres qu’il dénonce, continuent à être perpétrés à l’Est du pays.

    Dans une déclaration publiée mardi 1er septembre, cette structure dit condamner «fermement» ce comportement; et appelle les étudiants à se lever comme un seul homme, et continuer à dénoncer et se battre pour l’instauration effective de la paix au pays.

    «Nous avons déjà perdu beaucoup de nos compatriotes. Certains tués, égorgés, massacrés. Maintenant dénoncer les crimes dans notre pays n’est plus une affaire d’une personne mais de tous; et jusqu’au prix même de nos vies, allons réclamer la restauration de la paix dans notre pays.» dit-elle.

    Le Collège des étudiants estime que malgré les «innombrables» morts, le silence et la passivité des personnes qui devraient agir et protéger les citoyens n’ont pas cessé. «Des problèmes sécuritaires, des massacres dans notre pays perdurent; nous continuons à entendre ci et là des tueries, des enlèvements comme le cas précédemment à Beni où des élèves ont été même tués en plein examens. On en a assez.» lit-on.

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    Comme le prix nobel Denis Mukwege, les étudiants du Sud-Kivu réclament que ces massacres cessent; et qu’un tribunal pour les crimes commis au Congo soit installé le plus vite possible; «suivant les recommandations du Rapport Mapping de l’ONU.

    Le rapport du projet Mapping documente les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire; commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC. Ce document dense et détaillé, basé sur des enquêtes et des recherches rigoureuses, est le fruit d’un travail d’un an effectué par une équipe d’experts des Nations Unies spécialisés en droits humains. Il couvre l’un des chapitres les plus tragiques de l’histoire récente de la RDC.

    Selon le Docteur Mukwege, ce rapport est avant tout une véritable cartographie, un inventaire documentant 617 «incidents» violents commis entre 1993 et 2003 qui suggèrent que des sérieuses violations des droits humains et du droit humanitaire ont été commises.

    Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Certains actes pourraient même être constitutifs du crime de génocide s’ils étaient portés à la connaissance d’un tribunal compétent.

    Francine Mpuruta

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