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    La Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD) en province du Sud-Kivu se dit inquiète par des attaques ciblées contre des acteurs de la Société Civile dans la ville de Bukavu et ailleurs.

    En effet, dans moins d’un mois, au moins trois attaques armées ont été enregistrées contre des acteurs de la Société Civile à Bukavu.

    La première, rappelle Nicolas Kyalangalilwa, Coordonnateur de la structure, est celle menée contre Kebi Ombeni, President de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) à Cahi dans les fusillades du 30 janvier 2021.

    La deuxième attaque a été menée contre le Professeur Héritier Milenge, membre du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, le vendredi 5 février dernier dans la soirée. Une fusillade qui a conduit à la mort d’une personne. Cet acteur de la Société Civile s’en est tiré avec des fractures. Il suit toujours des soins dans une structure médicale.

    La plus récente est celle contre Julien Namegabe, Président de la Société Civile de Nkafu dans la Commune de Kadutu, Il a été attaqué par des personnes armées à son domicile.

    Pour le Pasteur Nicolas Kyalangalilwa, il est incompréhensible et même inacceptable que des jours après, personne ne sait faire la lumière sur ces attaques désormais orientées vers les défenseurs des habitants.

    « C’est inacceptable ce qui se passe contre des acteurs de la Société Civile. Ces attaques doivent s’arrêter. Je m’inquiète que jusque-là, aucun responsable de service de sécurité ou une autorité politico-administrative n’a pris le courage d’élucider le mobile et les auteurs de ces actes ignobles », tonne Kyalangalilwa.

    L’insécurité est devenue récurrente dans la province du Sud-Kivu et spécialement dans son Chef-lieu. Des morts d’enregistrent toutes les semaines. Dans ce cas, le Coordonnateur de la DYCOD propose certaines pistes de solution.

    « Qu’ils organisent des bouclages systématiques et ciblés. Les coins chauds sont connus. Les coins où beaucoup de ces malfrats se cachent sont connus. C’est d’ailleurs pourquoi ils ont les services de sécurité, les agents de renseignement. Il faudra, dans un bref délai, organiser des bouclages pour récupérer ces armes à petites calibres, parce que toutes ces attaques, vols se font avec ces armes. Ces armes sont dans les mains des gens et il faut des bouclages pour fouiller les maisons, les véhicules afin de récupérer certaines armes dans les mains de ces gens et faire peur », propose-t-il.

    Il propose également que les dirigeants travaillent sur leurs relations avec leurs administrés car cela faciliterait la dénonciation des bandits dans plusieurs entités.

    « Les relations entre dirigés et dirigeants ne sont pas très bonnes. La population n’a pas confiance en ses autorités. Il faudra travailler sur ce point-là pour restaurer la confiance des dirigés envers leurs dirigeants pour qu’ensemble ils montent des stratégies pour résorber ce problème d’insécurité. Il faut aussi travailler sur des questions de chômage », propose encore Nicolas Kyalangalilwa.

    A l’instar de Nicolas Kyalangalilwa, d’autres acteurs sociaux ne décolèrent pas face à ce regain d’insécurité dans la ville et la province. Nombreux accusent les autorités de ne rien faire pour apporter une solution efficace. Du Chef-lieu en passant par des grandes agglomérations jusque dans les fins fonds des territoires, la situation est la même et inquiète les habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer.

    Bertin Bulonza

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