Les enseignants de la province du Sud-Kivu ne seront pas dans les salles de classe à partir de ce jeudi 11 septembre 2018.

Ce jeudi à Bukavu, plusieurs centaines d’entre eux ont organisé un sit-in devant le cabinet du Gouverneur à Nyamoma pour faire entendre leur voix.
Devant le gouverneur du Sud-Kivu, ces enseignants ont présenté 9 problèmes.
C’est entre autre, le vol à répétition dans les écoles par des bandits armés ainsi que de spoliation des terrains des écoles, la non adoption de l’Édit portant Création d’un Fonds Provincial de soutien à l’éducation au Sud-Kivu, la non implantation de la Mutuelle de Santé pour les enseignants en province, l’Escroquerie subie par les enseignants de la part des Banques, la persistance d’un grand nombre d’Enseignants Non payés et Nouvelle unité dans la province, les détournements des frais de fonctionnement des écoles primaires payés par le truchement de la Caritas, l’obligation faite aux enseignants de payer la dîme par certains gestionnaires, le non-paiement de 25.000 FC comme complément des salaires du mois de septembre 2017, ou encore l’ingérence des politiciens dans les activités d’évaluation de l’EPSP au détriment des enseignants,…
Pour ces enseignants, l’autorité provinciale n’accorde aucune attention à ces maux qui gangrènent le secteur d’éducation en province.
« Nous exigeons la tenue d’une table ronde provinciale sur l’éducation pour trouver une solution durable, seul moyen d’assainir le climat dans le secteur de l’Education. Ne pas tenir compte de cette exigence expose la province à des perturbations durant cette année scolaire 2018-2019, avec toutes les conséquences qui en découleraient et pour lesquelles les Enseignants déclinent leur responsabilité » menacent les enseignants.
Pour rappel, les trois principaux syndicats (écoles catholiques, écoles protestantes, et officielles) ont appelé à journées d’actions de revendications à partir de ce jeudi 11 octobre 2018. Ils comptent poursuivre avec d’autres actions jusque ce samedi, jour de la clôture de ces trois jours de revendication.
Aucun enseignant de ce secteur ne devrait être visible dans les salles de classe.