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    Le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL) a installé, au cours du dernier trimestre de 2022, des équipements au sein des infrastructures construites dans les différentes zones du projet, afin d’accroître leur capacité de production dans les secteurs de l’agriculture, pêche et élevage en province du Sud-Kivu.

    C’est ce que révèle Bob Katay, chargé de communication de ce projet au Sud-Kivu, au cours d’un forum des médias organisé ce mardi 21 décembre 2022 à Bukavu.

    Celui-ci explique qu’après plusieurs étapes déjà franchies par le projet, actuellement on assiste au déploiement des matériels dans des infrastructures d’intérêt communautaire construites par PICAGL.

    «Il y par exemple des mini-laiteries, des entrepôts, magasins, centre  communautaires de transformation des maniocs, rizeries etc… Après la construction des bâtiments l’étape qui a suivie c’est l’installation des équipements dans les infrastructures construites. Du moins là où les travaux sont déjà finis, il y a un premier lot des décortiqueuses et un deuxième lot des équipements va intervenir. Donc partout où les bâtiments ont été finalisés on déploie des équipements, on les installe pour l’effectivité des activités » a laissé entendre Bob Katay.

    Et d’ajouter : « Le projet a mis à la disposition des bénéficiaires des rizeries SB50 avec des séparateurs. Chaque machine est équipée d’un groupe de 5KVA  pour produire de l’énérgie. Donc tout ce que les bénéficiaires reçoivent c’est pour accroitre la capacité maximale de produire. Ils doivent donc intensifier la production au champ pour voir plus de riz, des maniocs et du lait pour que les gens en consomment ».

    PICAGL
    PICAGL/Vue intérieure sur l’usine aflasafe installée à Kalambo

    Pour les bénéficiaires qui n’ont pas encore reçu des équipements tel que prévu, le chargé de communication du projet les a appelé à la patience et à la sérénité dans l’exécution du travail.

    « A tous les bénéficiaires qui se posent la question de savoir qu’en est ce que qu’ils auront leurs machines, personne ne pourra changer cette donne. Les machines sont pour vous et vous qui trainez les pas, vous qui ne travaillez pas en commun accord avec les entrepreneurs qui ont été sélectionnés pour vous, nous vous prions de vous joindre à ces entrepreneurs parce que les bâtiments qu’ils construisent sont à vous. Donc mettez-vous au travail pour que ça se termine vite et une fois les bâtiments finalisés l’équipe va s’organiser pour acheminer les équipements. Aujourd’hui on a des machines qui sont capables de produire des tonnes et des tonnes par jour. Ce qui veut dire que les agriculteurs doivent accroitre l’intensité de production aux champs, si non, on risque d’avoir des machines capables de transformer 50 tonnes par mois alors qu’on a une faible capacité de produire pour faire travailler ces machines » a conseillé Bob Katay.

    Sur le volet des infrastructures routières, après l’étape d’ouverture et  aménagement des pistes, le chargé de communication du PICAGL a fait observer qu’à l’heure actuelle le projet construit des ponts.

    Sur le total de 39 ponts à construire par le projet sur les routes de desserte agricole au Sud-Kivu, 33 chantiers sont actuellement ouverts et les travaux évoluent bien.

    A Kalehe par exemple, sur la route Kalonge-Mjiriri, les travaux sur piste à méthode semi-mécanisée se poursuivent. Sur cet axe, il est prévu la construction de trois ponts et les 3chantiers sont déjà ouverts.

     A Kabare sur l’axe Bugobe-Mulumemunene, il est prévu deux ponts et les chantiers sont déjà ouverts. Sur l’axe Cirunga-Nyakabere trois ponts sont également en cours.

    Sur l’axe Amsar-Birava, il est prévu six ponts. Trois sont ouverts mais au niveau de Mushuva il y a un petit souci de maitrise d’eau. Celui-ci indique que les équipes sont à pied d’œuvre pour maitriser la situation.

    A Uvira, sur l’axe Nyamutiri-Mulenge, il y a trois ponts en construction. A Fizi sur l’axe Sebele-Nemba-Kimanga, il y a 8 ponts dont celui de Nemba, long de 21 mètres.

    L’autre nouvelle annoncée lors de ce forum des médias, c’est cette innovation de vétérinaire sans frontières dans le suivi de l’élevage dans la province du Sud-Kivu à travers le PICAGL.

    Avec la nouvelle technologie « Zoo Technical Analysis Kit » ZACK, celle-ci  permettra désormais aux éleveurs, vétérinaires etc…de suivre de manière systématique avec des données précises l’évolution de l’élevage, le taux de fertilité, le taux de mortalité etc…

    PICAGL
    PICAGL/Vue intérieure sur les équipements installés dans la provenderie de Kashusha

    Sensibiliser  pour une meilleure appropriation et pérennisation du projet

    Au PICAGL, au-delà de tout ce qui se fait, l’heure est à la sensibilisation et la conscientisation des bénéficiaires pour une meilleure appropriation et pérennisation du projet. Pour le projet, il est donc important de s’approprier et faire bon usage de ce qui a déjà été fait et qui continue être fait pour que ça soit plus durable

    «Nous avons ce devoir de faire comprendre à nos frères et sœurs qui bénéficient de l’appui dans le cadre de l’intensification de la production des maniocs ou de riz, ou encore des unités de transformation, partout où il y a des routes de desserte agricole, de comprendre que tout ce que le projet est en train de faire ça leur appartient et que ça n’appartient pas au projet. Il est donc important de s’en approprier et faire bon usage et que ça soit plus durable. On a constaté qu’il y en a de nos sœurs et frères qui ne comprennent pas tout ce que le projet fait au bénéfice de nos communautés. Les gens continuent à appeler ça « les choses du PICAGL », ça veut dire qu’ils  n’ont pas encore compris que s’il y a une rizerie, une route de desserte agricole ça nous appartient,» a fait observer le chargé de communication du PICAGL.

    Et d’insister : «Nous avons ce devoir de sensibiliser nos communautés que s’il y a un bâtiment bien construit avec des machines dedans pour transformer et produire de la farine de manioc de haute qualité c’est pour elles, c’est pour améliorer leurs conditions de vie. Alors prenez-les, prenez soins de ces ouvrages, c’est à l’intérêt de toutes les communautés. Le projet est pour vous, c’est la réponse du gouvernement aux problèmes de nos communautés,» soutient-il.

    Bertin Bulonza

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