C’est un désastre sécuritaire qui est peint au Sud-Kivu par l’organisation SAJECEK, qui indique que 55 personnes ont été tuées au cours du mois d’avril 2022.
Dans son bulletin surprise publié ce lundi 9 mai, la Synergie des Associations des Jeunes pour l’Education Civique, Electorale et la Promotion des Droits de l’Homme au Sud-Kivu (SAJECEK) précise qu’en plus de ces personnes tuées, 56 maisons ont été attaquées par des bandits armés, 20 véhicules braqués, 18 cas d’enlèvements et 14 cas de justice populaire.
Cette structure note une montée inquiétante de l’insécurité au cours du mois écoulé, comparativement au mois de mars 2022 où seulement 24 personnes avaient été tuées.
Sur les 55 personnes tuées, le territoire de Fizi est en tête avec 22 cas, suivi de la ville de Bukavu où 12 personnes ont été tuées.
Le bulletin fait observer que l’activisme des groupes armés à Fizi justifie cette situation dans cette partie de la province.
Concernant les 56 maisons qui ont fait objet d’attaques des bandits armés, SAJECEK renseigne que la plupart de cas ont été enregistrés dans la ville de Bukavu. Au mois de mars, seulement 27 avaient été répertoriés.
20 véhicules ont été la cible des bandits armés, dont 12 en territoire de Kalehe. L’organisation révèle que les enlèvements ont encore été enregistrés dans la province, dont 18 cas ont été identifiés. Le territoire de Fizi en a compté à lui seul 6.
Le recours à la justice populaire a connu également une montée. 18 cas ont été répertoriés contre 11 au mois de mars dernier.
«L’insécurité est devenue inquiétante au Sud-Kivu, aucun quartier ou village n’est épargné. Aucune personne n’est à l’abri de cette situation qui met en danger la vie des paisibles citoyens,» regrette SAJECEK.
Cette structure citoyenne pense que des mesures fortes s’imposent pour juguler cette situation. «Il est temps que les autorités agissent pour résoudre cette problématique d’insécurité,» insiste-elle.
Bertin Bulonza