C’est au total 345 personnes qui ont été tuées au courant de l’année 2018 dans la province du Sud-Kivu. 881 maisons attaquées par des bandits armés, 232 cas d’enlèvement et 36 cas de justice populaire. Un bilan présenté par l’organisation Sajecek Forces Vives dans son “Bulletin Surprise” de ce 23 janvier 2019. Une organisation spécialisée dans la gouvernance sécuritaire.
Selon l’organisation, la ville de Bukavu occupe la première position en ce qui concerne les tueries avec 112 meurtres, les maisons attaquées avec 368 cas et le cas de justice populaire avec 14 cas.
“Ces statistiques témoignent bien que Bukavu a été l’entité la plus touchée par l’insécurité bien qu’étant le siège des institutions Provinciales”, dit l’organisation.
Le territoire d’Uvira vient en deuxième position dans les rubriques « tueries » et enlèvements avec respectivement 80 et 42 cas.
L’insécurité n’a pas épargné le territoire de Kabare. Plus de 145 maisons ont été attaquées par des bandits armés, ce qui place ce territoire en deuxième position en ce qui concerne la rubrique « Maisons attaquées » indique l’organisation.
Les enlèvements ont été très fréquents à Shabunda avec plus des 104 cas répertoriés.
Voici le tableau peint par Sajecek Forces Vives
Tueries | Maisons attaquées | Enlèvements | Justice populaire | |
Bukavu | 112 | 368 | 24 | 14 |
Kabare | 40 | 145 | 7 | 8 |
Walungu | 29 | 90 | 22 | 8 |
Mwenga | 24 | 16 | 15 | 2 |
Uvira | 80 | 86 | 42 | 2 |
Fizi | 42 | 34 | 7 | 1 |
Shabunda | 5 | 96 | 104 | 1 |
Idjwi | 6 | – | 1 | – |
Kalehe | 7 | 46 | 10 | – |
Total | 345 | 881 | 232 | 36 |
“Ce tableau sombre de l’insécurité devrait interpeller toutes les autorités provinciales afin que des mesures efficaces soient envisagées pour que la population ne puisse pas vivre encore une fois un tel cauchemar en cette année 2019. Rien ne peut justifier la tuerie de plus de 345 personnes dans une province qui n’est pas en guerre civile avec plus de 881 maisons attaquées par des bandits armés” recommande le rapport Sajecek.
Ce rapport de Sajecek Forces Vives vient mettre à nu l’insécurité qui est devenue presque endémique dans la province du Sud-Kivu où il ne se passe plus un jour sans que des cas de meurtre ne soient enregistrés. La Société Civile du Sud-Kivu avait préconisé l’évaluation de l’opération “Tujikinge” en vue de repenser à d’autres moyens de sécuriser la population et ses biens.