La Monusco /Affaires politiques a organisé trois journées de cadre concertation entre les partis politiques de l’opposition et de la majorité avec la présence de la société civile et quelques médias en province du Sud-Kivu, le 25, 30 et 31 octobre 2018.
Cet espace de dialogue et d’échanges entre acteurs politiques s’inscrivait dans la mission de bons offices et poursuivait comme objectif de contribuer à la tenue d’un processus électoral apaisé, sans violence à travers le rapprochement des acteurs à en croire Mme Zazu de la section politique de la MONUSCO qui a organisé ces échanges.
» ll s’agit d’appuyer les efforts pour un processus apaisé. Il faut renforcer l’idée que la Monusco ne remplace pas les institutions nationales, son mandat ne l’autorise pas », a souligné Madame Zazu entourée de ses collègues M. Fabrice et Mme Ly ainsi que M. Mputu des affaires civiles.
La Monusco a recouru à l’expertise de M. Bienvenu Karhakubwa, Me Nene et Me Alain respectivement du Centre Africain de Paix et Gouvernance ( -CAPG), de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) et de la Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI) pendant tous les trois jours.
Ces travaux de concertation, de dialogue et échanges entre acteurs se sont très bien déroulés. Lors de sa communication introductive portant sur la participation citoyenne et la communication non violente, Bienvenu Karhakubwa appelle les acteurs politiques à privilégier l’intérêt de notre peuple, qui, dit-il, veut aller aux élections, de privilégier un consensus en ce qui concerne « les choses où ils ne s’accordent pas encore » et à focaliser leur attention et efforts à se diriger vers les élections conformément au calendrier de la CENI.
« Le peuple doit faire un jeu normal et d’apaisement, nous devons savoir ce que nous demandons au juste, ce n’est pas le moment de demander que le gouverneur parte, nous savons que les élections seront organisées d’ici moins de 60 jours. Demander à Nyamugabo de démissionner n’a pas d’importance, si le peuple estime que ceux qui dirigent n’ont pas été à la hauteur, c’est le moment de les sanctionner, on doit poursuivre une chose, on doit avoir un but visé et pas chasser 10 lièvres à la fois, au risque de tomber dans le jeu des ennemis de la paix chez nous. Le changement est un processus, nous avons les élections pour changer le système qui nous dirige. Si nous devons nous lever chaque jour, nous risquons d’être jugé d’un peuple ingouvernable. Notre besoin aujourd’hui est d’avoir une société normale avec des hommes normaux. C’est donc à travers les élections que les uns et les autres seront sanctionnés par le peuple dans moins de 60 jours.», a souligné le chercheur Karhakubwa devant des participants venus de différents états-majors politiques, faisant allusion aux agitations qui nourrissent actuellement la politique en province.
Les acteurs politiques à tendances confondues ont salué et encouragé cette initiative de la MONUSCO qui tant soit peu aide à contribuer à l’apaisement du processus électoral.