Le chef rebelle du Soudan du Sud Riek Machar a été investi au poste de premier vice-président du pays ce week-end. Voilà ce qui ouvre la porte à la formation du nouveau gouvernement tel que prévu par l’accord de paix signé en 2018 entre lui et le président Salva Kir.
Cet accord prévoit également quatre autres vice-présidents qui viendront seconder Riek Machar et mettre fin a plus de 5 ans de guerre civile.
Il s’agit de James Wani Igga, Taban Deng Gai proches de Salvakir. De Rebecca Nyandeng De Mabior comme troisième vice-présidente. Celle-ci est l’ex femme du leader défunt de la rébellion John Garang. Le 4ème vice président est le général Hussein Abdelbagi Akol, une personnalité issue de la coalition de six partis d’opposition.
Ainsi le Sud-Soudan aura un gouvernement de 5 vice-présidents pour conduire la transition de 3 ans. A la tête Salva kir comme président.
Cette situation est sans rappeler la formule de la RDC de 2003 à 2006 avec un chef d’Etat et quatre vice-présidents. Il s’agit d’une formule trouvée en Afrique du Sud lors du dialogue « de Sun-City » d’avril 2002. Il réunissait les différents belligérants des différentes guerres qui avaient déchiré ce pays.
Si cette situation avait permis de mettre fin à la guerre, elle ouvrait une période difficile. Il a fallu le dépassement de chaque acteur pour conduire à bon port la transition.
Les dirigeants politiques Sud-soudanais sont appelés à bien gérer leurs égos pour les 3 ans à venir. Chose qui ne sera pas facile.
Il faut dire que l’une de composantes de cette coalition a d’ores et déjà dénoncé cette nomination.
Thomas Uzima