Dans son homélie pendant la messe de clôture des journées diocésaines des jeunes de l’archidiocèse de Bukavu, Mgr l’archevêque François Xavier Maroy a interpellé près de 10.000 jeunes réunis au stade de la Paroisse de Mwanda par rapport au processus électoral actuel au pays. C’était ce dimanche 29 Juillet 2018.
Insistant sur l’amour du travail, Maroy pense que les jeunes fainéants voteront pour les fainéants, les voleurs pour les voleurs.
« Je vous ai dit que c’est une année de préparation de l’élection. Si tu vas voter, peut-être que tu voteras comme tu es. Si tu es fainéant, tu voteras pour un fainéant. Si tu es paresseux, tu voteras pour un autre paresseux. Dans ce Congo, il y a beaucoup des voleurs. Si tu es un voleur, tu voteras pour un voleur et la situation du pays se dégradera davantage » insiste Monseigneur Maroy.
Devant le Gouverneur de Province, Claude Nyamugabo, Maroy a affirmé qu’il il est anormal qu’avec la richesse du pays la population vive dans la pauvreté actuelle.
« C’est un inconcevable qu’un congolais manque à manger. L’Éternel nous a donné un si beau pays mais nous sommes restés pauvres. Pourquoi ? C’est parce que les fainéants, les voleurs, les paresseux sont nombreux parmi nous. Nous devons tous faire attention et particulièrement les jeunes », dit-il encore en Mashi , la langue locale.
C’est une homélie applaudie par des jeunes, qui ont d’ailleurs pris soins de prendre des enregistrements.
Voici un extrait sonore choisi par Laprunellerdc.info
Cette interpellation de François-Xavier Maroy arrive alors que celui-ci avait été particulièrement critiqué lors des différentes manifestations réclamant le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre appelées par le Comité Laïc de Coordination.
Dans son homélie du 31 juillet 2017, l’Archevêque de Bukavu disait ne pas connaître le CLC. Il demandait aux participants de se repentir et de se mettre à genoux au lieu d’aller à la marche.
Il précise alors qu’il n’est pas Laïc, c’est qui est vrai, mais que le jour qu’il marchera, il appellera ses pairs Prêtres et religieux pour marcher avec lui. Une position largement critiquée dans les rangs de l’opposition , des membres de la société civile et mouvements citoyens.






