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    Les acteurs sociaux, les syndicats, parents et élèves réunis autour du Bureau de Coordination territoriale de la Société Civile de Shabunda et la Synergie des Associations des Parents des Elèves ont été ce mardi 26 octobre 2021 dans la rue pour exiger la reprise immédiate des cours.

    Sur des calicots de ces acteurs sociaux, syndicats, parents et élèves, on pouvait lire : « la Société Civile Force Vive de Shabunda avec la Synergie Syndicale disent non à la prime. Exige la reprise immédiate des cours. » Ou encore « Que le gouvernement prenne ses responsabilités ».

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    La marche qui a débuté à 9 heures au bureau de la Société Civile a chuté au bureau de l’Administrateur de Territoire de Shabunda vers 10 heures, où ils ont déposé un mémorandum.

    Dans leur mémorandum adressé au chef de l’Etat et dont copie nous est parvenue, la synergie dit constater avec regret que leurs enfants sont toujours gardés à la maison malgré l’appel du Gouvernement National décrétant la rentrée scolaire pour le 4 octobre 2021.

    « Nous, parents d’élèves des écoles du territoire de Shabunda et acteurs sociaux réunis autour du bureau territorial de la Société Civile de Shabunda et la Synergie des Associations des parents des élèves constatons avec regret que nos enfants sont toujours gardés à la maison malgré l’appel du Gouvernement National décrétant la rentrée scolaire pour le 4 octobre 2021. Pour ce faire, les parents et acteurs sociaux de Shabunda mobilisés comme un seul homme réclament le respect du droit de l’éducation de leurs enfants, d’où il est impérieux que l’Etat congolais concrétise la gratuité et la rentrée scolaire en territoire de Shabunda en particulier et au Sud-Kivu en générale conformément à l’article 43 de notre Constitution », lit-on dans ce mémorandum signé par Joseph Mpeseni, Président du Bureau territorial de la Société Civile.

    Pour ces structures, la grève expose leurs enfants à des multiples risques notamment l’exploitation sexuelle, grossesses et mariages précoces, banditismes, viols, violences, délinquances juvéniles, fragiles au recrutement dans des groupes armés,…

    « Eu égard, à ce qui précède, et en vue de remettre l’enfant dans ses droits légitimes, déclarons ce qui suit : les parents d’élèves et acteurs sociaux de Shabunda prennent solennellement l’engagement de consolider la vision de la gratuité en invitant le Gouvernement National à faire honorer devant l’opinion nationale et internationale tous les engagements pris par le chef de l’Etat dans le secteur de l’éducation en RDC. Exigeons la suppression pure et simple des zones salariales (pratiques dégradantes et discriminatoires), la prise en charge par le budget national de la paie de toutes les Nouvelles Unités et les Non Payés (N.U, N.P) et le respect des accords de Bibwa. Exigeons la reprise immédiate des cours car la grève expose nos enfants à des multiples risques (exploitations sexuelles, grossesses et mariages précoces, banditismes, viols, violences, délinquances juvéniles, fragiles au recrutement dans des groupes armés…», insistent-elles.

    Disons que la grève des enseignants dure déjà un mois depuis son déclenchement.

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    Ces derniers conditionnent la rentrée aux cours par la suppression pure et simple des zones salariales, la prise en charge par le budget national de la paie de toutes les nouvelles unités et les non payés (N.U, N.P) et le respect des accords de Bibwa.

    Abiud Olinde

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