Accès Humanitaire

    A l’issue de sa mission sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le Premier Ministre Sama Lukonde a salué les avancées déjà réalisées dans le cadre de l’état de siège qui a été décrété depuis le 6 mai dernier dans ces deux provinces. Toutefois, le Chef du Gouvernement a reconnu qu’il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre.

    Rentré mardi 24 août 2021 dans la soirée à Kinshasa, après son séjour à Bunia (Ituri) et à Beni (Nord-Kivu), le Premier Ministre affirme que c’est une chose que les FARDC aient récupéré certaines localités jadis occupées par des rebelles, mais c’en est une autre de les garder pour maintenir la sécurité.

    «Nous sommes venus pour une évaluation des opérations militaires de l’état de siège. Bien sûr, pendant que nous avons été ici à Beni, nous avons eu l’occasion de nous rendre à Oïcha; qui est un endroit qui n’avait plus de visite des autorités ça faisait déjà un bon moment à cause de l’insécurité. Ça nous montre déjà qu’il y a un travail qui se fait et qu’il y a des avancées sur terrain mais qui sont des avancées à maintenir. Parce qu’il est une chose que de récupérer certaines localités, certaines positions, mais il est une autre de les garder,» a-t-il soutenu, dans une adresse à la presse.

    Sama Lukonde affirme que le Gouvernement avait aussi besoin d’échanger avec toutes les structures de la Société Civile, les députés nationaux et provinciaux, ainsi que d’autres partenaires, pour avoir aussi leur son de cloche. Ceci a permis, selon lui, à voir comment «on peut améliorer les choses» là où ça ne marche pas; et encourager les troupes là où les choses marchent.

    Il faut nous focaliser sur trois choses

    Le Premier Ministre qui reconnait qu’il y a encore un grand travail à faire, affirme que le Gouvernement va se focaliser sur le combat; l’opérationnel, la sensibilisation de la population.

    «Certes il y a beaucoup de problèmes mais nous sommes restés focaliser sur ce que nous nous sommes donnés comme leitmotiv. Nous disons qu’il faut nous focaliser sur trois choses : le combat, l’opérationnel, la sensibilisation de la population quant à l’action que nous menons pour éradiquer ce phénomène de terrorisme. Et puis finalement nous comprenons qu’il y a des rendus et que le programme DDRC-S doit vite se mettre en place; pour prendre en charge toutes ces personnes qui acceptent de déposer les armes,», a-t-il renseigné.

    Celui-ci affirme que cette mission lui a également permis de se rendre compte des problèmes d’infrastructures dans la zone, à la suite notamment des combats et des atrocités.

    «Nous nous sommes rendu compte qu’il y a beaucoup de problèmes d’infrastructures routières parce que c’est sécuritaire; mais aussi nous avons des destructions lorsqu’il y a des combats, des écoles et des centres de santé. Ce qui réduit l’accès à la santé et à l’enseignement alors ça fait partie de nos priorités. Là-dessus nous avons demandé aussi que la réhabilitation se fasse rapidement,» a-t-il précisé.

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    Rappelons que le Premier Ministre était à la tête d’une forte équipe gouvernementale, constituée de la Ministre de la justice, du Ministre de la Défense, du Ministre des affaires sociales, du Ministre de la Communication et Médias et du Vice-ministre des affaires étrangères.

    Durant son séjour dans ces deux provinces sous état de siège, le Chef du Gouvernement a conféré avec les forces vives de ces deux provinces qu’il a sensibilisées pour leur soutien aux opérations menées par les FARDC dans le cadre de l’état de siège. Jean-Michel Sama Lukonde a aussi échangé avec les représentants de la mission onusienne et les partenaires humanitaires dans ces deux provinces, les députés provinciaux ainsi qu’avec les acteurs de la Société Civile.

    Museza Cikuru

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