L’Organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) rapporte qu’au moins 4 femmes ont été violées par des militaires pendant le confinement lié au Coronavirus au Rwanda.
Trois de ces femmes violées habitent dans un quartier pauvre de Kigali appelé Bannyahe, dans le secteur Remera (Rwanda).
Les victimes ont expliqué aux journalistes que des soldats, responsables de l’application des mesures de confinement les avaient violées.
Une victime a indiqué qu’une nuit de mars, un homme en uniforme militaire avec arme est entré dans sa maison et l’a violée alors qu’un autre a suspendu son mari par les jambes et l’a battu.
La même source poursuit en citant une femme, qui a raconté comment elle se fait violer par un homme en uniforme et porteur d’arme.
« Il m’a violée…. Mais qu’est-ce que je pouvais faire alors qu’il était armé ? Comment j’aurais pu appeler à l’aide alors qu’ils frappaient des gens dehors sans intervention des autorités ?»
HRW pense que les femmes et les filles sont exposées à un risque accru des violences sexuelles et d’autres violences basées sur le genre pendant la pandémie de Covid-19.
Elle demande de ce fait, aux autorités rwandaises de s’assurer que des soins médicaux spécifiques après un viol et un soutien psychosocial, y compris des soins de santé mentale, sont disponibles pour les victimes.
Les Forces de défense rwandaises ont quand à elles, annoncé dans une déclaration le 4 avril qu’une enquête a été ouverte sur les « allégations de comportement criminel à l’encontre de citoyens par quelques soldats des FPR indisciplinés » et que cinq suspects étaient en détention.
Gracieuse Wany S.