Ce lundi matin la situation était tendue à l’institut de Rutshuru. La veille, des inconnus avaient déposé des tracts et deux croix dans une salle de classe de cet établissement scolaire; explique Joseph Kakombe Habimana, président du comité des parents de l’Institut de Rutshuru.
« La situation est très mauvaise ici. Nous arrivons ici ce matin, nous trouvons des classes bloquées avec du super glue et ils ont laissé des croix dans la classe de 7e année et des tracts écrits par des inconnus. Nous ne voulons pas que notre école Institut Rutshuru soit dirigée par un Nande, le préfet et le proviseur. Dans peu de temps, vous viendrez ramasse vos cadavres ici ».
Ces inconnus avaient également glissé d’autres tracts sous la porte du bureau du préfet des études. Ils avaient mis du super glue dans les cadenas placés sur cette porte pour empêcher tout accès à cette cellule. Mbusa Vangy-Vetu, préfet de l’institut Rutshuru; continue à bénéficier du soutien du président du comité des parents d’élèves de l’Institut Rutshuru.
Selon lui, il doit rester préfet des études dans cette école en dépit de ces menaces. Ce lundi matin, la police est arrivée pour le constat. L’administrateur assistant du territoire de Rutshuru est également arrivé sur le lieu où il a tenu une réunion de sécurité avec les responsables du système éducatif dans le Rutshuru I; et les responsables des services spéciaux.
Au sortir de cette rencontre, cette autorité a rassuré le préfet des études de l’institut Rutshuru et a demandé que des enquêtes soient ouvertes.
« Que la police continue de mener des enquêtes pour que l’on identifie celui qui écrit ces tracts et qu’il soit en justice afin qu’il soit sanctionné », dit Jean Hamuli Kabunga, administrateur assistant du territoire de Rutshuru.
Et la journée de travail s’est poursuivie normalement. Rappelons qu’au cours du premier trimestre de l’année 2020, Mbusa Vangy-Vetu, préfet des études de l’institut Rutshuru avait encore subi des menaces à caractère xénophobe.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru