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    La reprise des cours semble incertaine à Kiwanja et à Rutshuru-centre, dans la province du Nord-Kivu. La rencontre de ce jeudi 29 septembre entre des acteurs de la Société Civile, des syndicats des enseignants, certains parents et même des inspecteurs de l’EPST au Conseil territorial de la Jeunesse à Rutshuru, ne fixe aucun programme pour cette reprise.

    Les participants à cette rencontre décident plutôt de la nécessité de discuter avec les responsables scolaires et politiques provinciaux avant toute reprise. Cette dernière restant soumises à certaines conditions. 

    Le débat autour de la possibilité de reprendre les cours était vif ce jeudi dans la salle du CTJ Rutshuru. Les inspecteurs de l’EPST et certains parents n’ont pu convaincre des acteurs de la Société Civile, les représentants des déplacés et même des syndicats des enseignants, sur la nécessité d’une reprise rapide des cours.

    Pour de nombreux participants à la réunion, les cours ne doivent reprendre qu’après la libération des zones occupées par le M23 et le retour des déplacés dans leurs villages respectifs.

    «Les enseignants, les directeurs d’écoles et même les préfets des études viennent de comprendre qu’il est vraiment difficile, parce que non seulement les écoles sont encore occupées par les déplacés, pour les autres écoles qui ne sont pas occupées, il y a beaucoup de traumatisés psychologiques, ce qui fait que si on amène les enfants à l’école, ils ne vont vraiment pas apprendre avec abnégation. C’est mieux qu’ils attendent un peu, le temps que nous allons mener des contacts avec les autorités au plus haut niveau pour voir comment on peut d’abord libérer les zones occupées par le M23,» résume le président de la coordination de la Société civile en territoire de Rutshuru, Jean Claude Bambanze, au sortir de cette rencontre.

    Tout en reconnaissant que les motifs avancés par les déplacés sont fondés, le président de l’Association Nationale des Parents d’Élèves (ANAPECO) à Rutshuru, Joseph Malira, regrette la perte de temps.

    «C’est triste ! Les enfants sont en retard par rapport au programme et au calendrier des cours. Mais il n’y a pas moyen de faire autrement car, la présence des déplacés dans les écoles, c’est tout un problème, surtout pour les écoles qui servent de site de déplacés. La solution, c’est qu’il faudrait d’abord construire pour ces déplacés pour se retrouver en dehors des salles de classe. Nous demandons au gouvernement de tout faire, car les revendications des déplacés sont celles-là même de la population, c’est déloger le M23 pour que les déplacés retournent chez eux,» indique-t-il.

    Notez qu’à Kiwanja et dans certaines écoles de Rutshuru-centre, les cours sont suspendus depuis jeudi 22 septembre. Et dans d’autres écoles de Rutshuru, les cours n’avaient même pas encore commencé depuis le début de l’année scolaire.

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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