La présence des déplacés dans l’enceinte de l’Ecole Primaire Rugabo, en face du bâtiment administratif du territoire de Rutshuru, impacte négativement sur les activités scolaires au sein de cette école.
Les écoliers sont décentrés. Leur attention est partagée entre les enseignements et l’ambiance du dehors, avec comme conséquence le risque d’échouer lors des interrogations.
«Pendant la journée, les déplacés sont sur la cour de récréation, les autres à côté des murs des salles de classe. Alors quand l’enseignant donne cours dans la classe, entre-temps, les déplacés font des bruits, vous voyez que dans ces conditions, il n’y pas moyen que l’enseignant puisse bien dispenser ses leçons. D’abord, l’enfant qui est en classe ne peut pas suivre à cent pour cent. Une partie, il suit le maître et une autre partie, il est à l’extérieur. Quand l’enseignant donne des interrogations, l’enfant ne va pas réussir,» affirme le Directeur intérimaire de l’école primaire Rugabo, Bungura Alphonse.
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Celui-ci plaide pour la délocalisation de ce camp de déplacés.
« Et nous avons encore des difficultés surtout pour les latrines. Nos latrines sont partagées entre les déplacés et les écoliers. Ils sont très sales malgré que nous les nettoyions chaque matin. Nous encourageons toujours les enseignants malgré la présence des déplacés. Qu’ils se donnent toujours dans la dispensation des leçons pour sauver nos enfants. Nous avons le souci, vraiment qu’on puisse délocaliser ce camp,»
Notez que le site de l’école primaire Rugabo accueille près de trois cent ménages déplacés, venus pour la plupart du groupement de Jomba.
Ils ont fui les affrontements liés aux récentes attaques des combattants du M23 contre les positions des militaires FARDC dans cette partie du territoire de Rusthuru.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru