Accès Humanitaire

    La Coordination Territoriale de la Société Civile Forces Vives de Rutshuru au Nord-Kivu, alerte sur ce qu’elle qualifie de désastre humanitaire dans les groupements Rugari et Kisigari à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues dans ces zones mi-aout 2021.

    Dans une note d’alerte rendue publique, cette structure dit avoir enregistré 1735 maisons inondées avec d’importants autres dégâts, lors des pluies qui se sont abattues dans le groupement de Rugari, entre le 13 et le 16 août 2021.

    « Cinq hectares de cultures de haricots, de pomme de terre et des bananiers sont couverts par la boue. Le gros et le petit bétail ont été emportés », lit-on dans cette note.

    La situation est presque pareille en groupement voisin de Kisigari, où des champs en période de récolte de plus de 1000 ménages sont aussi couverts de la boue de Mugarure.

    « Cinquante autres maisons d’habitation ont été endommagées et des commerces emportés dans les villages Nyesisi et Kadahenda », poursuit la même source.

    Et face à ce tableau humanitaire sombre, la coordination territoriale de la Société Civile appelle l’Etat congolais et les humanitaires à apporter une assistance en vivres et non vivres en à ces familles sinistrées .

    « Que l’Etat voit comment assister ces gens qui sont sinistrées et qui aujourd’hui passent des nuits à la belle étoile. Nous avons recommandé également que l’Etat puisse les appuyer en vivres et non vivres puisque comme vous le savez, les champs ont été ravagés. Même des maisons ont été inondées et les produits vivriers ont été emportés par les torrents,» dit-il.

    Et d’ajouter: « Mais plus tard, il faudra penser maintenant à assister la population avec semences comme tout a été emporté. Il faut aussi appuyer la population avec des ustensiles de cuisines et des bâches comme il y en a dont les maisons ont été démolies par les torrents, même les couvertures peuvent les aider pour protéger les enfants contre les maladies respiratoires mais également approvisionner les structures de santé avec des médicaments pour que les habitants se fassent soigner gratuitement étant donné qu’il y a risque de résurgence des maladies hydriques parce que les gens vivent dans la promiscuité », plaide Jean Claude Bambanze, président de la Coordination de la Société Civile/Forces vives en territoire de Rutshuru.

    Il plaide également auprès des autorités afin qu’ils puissent trouver une solution durable avec la canalisation des eaux des pluies.

    « Mais en tout cas une bonne solution, c’est aussi voir comme construire des collecteurs et des caniveaux pour la canalisation de toutes ces eaux qui quittent le Mikeno pour qu’elles ne puissent plus endommager et les maisons et les cultures des habitants », ajoute Jean Claude Bambanze.

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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