La Nouvelle Société civile congolaise ainsi que le Syndicat des Enseignants du Congo SYECO dans le territoire de Rutshuru ne sont pas d’accord avec l’arrêté du Gouverneur Kasivita, fixant les frais de scolarité dans la province du Nord-Kivu.
Selon ces deux structures, cet arrêté vient légaliser le retour de la prise en charge des enseignants par les parents. D’ailleurs, selon eux, ces frais qui vont de 40500FC à 60000FC par trimestre et par élève, sont de loin supérieurs à ceux dont payaient les parents avant la venue de la gratuité.
La Coordination territoriale de la Nouvelle Société Civile congolaise, c’est un grand regret de revenir à la case de départ.
« Il est clair que le gouvernement nous demande de payer de nouveau les frais qui vont aider nos élèves. Car les frais fixés, quand nous les examinons, ce sont les mêmes que nous payions avant; et il se fait voir qu’il n’y a plus d’appui pour assurer la gratuité de l’éducation », regrette Jonas Pondasi, communicateur de la Nouvelle société Civile en territoire de Rutshuru.
Quant au SYECO, son secrétaire permanent à Rutshuru estime que ces frais sont exorbitants pour rien d’autant plus qu’ils ne tiennent pas compte de la prime des enseignants.
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« Ces frais dits de fonctionnement sont chers pour les parents de Rutshuru pourtant il n’y a pas encore les frais de motivation des enseignants non payés, » fait savoir Isaac Mwanashaba, secrétaire permanent du SYECO Rutshuru.
Pour rappel, le Gouverneur du Nord-Kivu venait de supprimer les frais de motivation à tous les niveaux d’enseignement maternel, primaire et secondaire dans les établissements scolaires publics.
Dans un arrêté, celui-ci a cependant fixé les frais de fonctionnement allant de 85.000 à 120.000 Francs congolais par trimestre, dans les écoles maternelles et secondaires.
Jean-Luc M.