Les conflits du contrôle de la zone Kyasenda par différentes factions maï-maï; affectent les ménages des paysans cultivateurs vivant à Kibirizi, dans la chefferie de Bwito. Le plat de nombreux ménages risque de devenir maigre.
Des habitants de Kibirizi ont de plus en plus difficile à accéder à leurs champs à Kyasenda; dans le parc national des Virunga, entre Kibirizi et Rwindi.
Et pour cause, certains membres des groupes basés à Kyasenda s’affrontent régulièrement pour le contrôle de cette zone; en cette période pré récolte, rapportent des sources à Kibirizi.
L’enjeu est majeur. En effet, quiconque contrôle la zone, contrôle également les ressources, notamment les redevances payées par les paysans cultivateurs ayant des champs dans cette partie de la chefferie de Bwito; explique-t-on à Kibirizi.
Mais ces luttes affectent les paysans cultivateurs. Selon Achille Luendo, un acteur de la société civile à Kibirizi; lorsque ces combattants maï-maï s’affrontent les paysans ont peur d’aller au champ à Kyansenda. Pourtant c’est leur seule zone d’approvisionnement en vivre, les autres zones ayant été abandonnées sous prétexte de ne plus produire suffisamment, dit-il.
Conséquence, les greniers de ces ménages des paysans de Kibirizi se vident, alerte Achile Luendo.
Un autre habitant de Kibirizi, Kakule Selemani Kadimanche, craint que ces conflits empêchent les paysans cultivateurs de moissonner tranquillement leurs récoltes le moment venu.
Chaque fois que ces maï-maï s’affrontent, les paysans passent au moins 48 heures sans accéder à leurs champs à Kyasenda; diminuant le contenu de la marmite dans les familles qui ne vivent que l’agriculture, témoigne-t-il.
Pour rappel, dimanche dernier, une jeune fille a trouvé la mort à Kyasenda. Des sources à Kibirizi ont expliqué qu’elle a été touchée par une balle lors d’un échange des tirs entre ces groupes armés maï-maï à Kyasenda.