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    Des violences intercommunautaires entre des jeunes Hutu et Nande ont  fait deux morts et cinq blessés ce dimanche avant midi aux quartiers Buturande et Mabungo dans la commune de Rutshuru, plus de 70 km au Nord de Goma (Nord-Kivu).

    Et en réaction, plusieurs messages viennent des milieux coutumiers, religieux et politiques appelant à l’union et à la cohabitation pacifique. Pour le  chef coutumier du Bwisha, par exemple, cette tension ne profite à aucune commune. Mwami Ndeze Rekaturebe Jean Baptiste l’a dit en marge des festivités de l’an de la paroisse Sainte Faustine Kowalska de Buturande.

     «Aidez-nous, vous les parents qui êtes ici et nos jeunes, faisons un effort pour que cette tension baisse. Elle n’aide aucune de nos communautés. Nous devons vivre ensemble, que nous le veillons ou non, c’est bien cela. Quand j’apprends que les hutu sont à couteaux tirés avec les Nande, moi, mon épouse est Nande, je me demande où vais mettre mes enfants, que vais-je faire » dit le chef de chefferie de Bwisha.

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    Pour sa part, l’Evêque du Diocèse de Goma appelle tous les habitants de la commune de Rutshuru à l’unité et à l’amour entre différentes identités. Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele estime que c’est cela la base de la paix et du développement.

    « Je reviens sur ce message d’unité et d’amour que le Christ est venu nous donner. Il a dit Père, que tu soit un pour que le monde puisse croire. L’unité fait partie des grandes valeurs de la foi chrétienne. Même la sagesse populaire nous dit que l’union fait la force.  Donc les population de Buturande doivent savoir que si elles ne sont pas unies, elles nous pourront jamais amener le développement dans ce coin de notre province». 

     Le député provincial élu de Rutshuru, Emmanuel  Ngaruye Muhozi quant à lui appelle les Evêques de Goma et Butembo-Beni à organiser un dialogue entre les filles et les fils du Nord-Kivu pour une paix véritable dans cette partie du pays.

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    « J’ai demandé à l’Evêque de rencontrer son collègue de Butembo-Beni  pour que tous deux facilitent un dialogue entre les filles et les fils du Nord-Kivu. Je sais que nous avons des autorités politiques, mais certains d’entre elles sont aussi indexées  de ne pas être disposées à ôter leurs casquettes ethniques et elles continuent de réfléchir comme des présidents des communautés, et donc, il nous faut des personnalités neutres », a-t-il insisté.

    Jusqu’à ce dimanche soir, la tension semblait ne pas retomber. Nombreux habitants de Kachemu au quartier Mabungo et Buhunda dans le quartier Buturande, pour la plupart des femmes et des enfants, ont abandonné leurs maisons par peur des violences éventuelles qui pourraient survenir la nuit.

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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