De nombreux habitants de Birambizo, y compris des femmes enceintes, fuient l’hôpital de Birambizo pour se faire soigner ou accoucher à Mweso. Ils sont à la recherche de soins gratuits. Mais ceci ne va pas sans conséquences.
Selon la Société Civile en groupement de Bukombo, chefferie de Bwito, une quarantaine des femmes ont accouché chemin faisant vers l’hôpital de Mweso. Son président appelle le Bureau des Œuvres Médicales du Diocèse de Goma à jeter un regard sur l’hôpital de Birambizo, comme il le fait pour d’autres structures de santé.
«Depuis janvier, des femmes enceintes vont accoucher à Mweso et même d’autres malades vivant à Birambizo et même ailleurs dans le Bukombo, vont se faire soigner à Mweso. Dans ce contexte, des femmes enceintes accouchent à mi-chemin. Jusqu’à maintenant, nous avons déjà identifié quarante cas de femmes enceintes qui ont accouché à mi-chemin. C’est à cause du manque de moyens financiers. Vous savez qu’il y avait des opérations militaires des FARDC contre les combattants CMC. Et après ces opérations, il y a également la penderie de Covid-19. Les économies se sont effondrées. Et jusqu’à maintenant, s’il y a quelqu’un qui se sent mal, on le transporte sur tipoye jusqu’à Mweso. Ils vont là-bas car ils manquent d’argent à payer dans la structure de santé. A Mweso, il n’a pas de paiement car MSF intervient là-bas, JOHANITER et même d’autres organisations. C’est pourquoi, moi ; je demande au BDOM de nous aider en considérant l’Hôpital Général de Référence de Birambizo au même titre que les autres hôpitaux de Mweso et de Kitchanga, car Birambizo est déjà délaissé. Nous considérons cela comme une discrimination », explique le président de la Société Civile en groupement Bukombo, Shukuru Sarutaza.
En réaction, le Médecin chef de zone de Birambizo dit n’avoir pas encore une telle alerte de la part de ses collaborateurs. Pour le Docteur Jules Bizimungu Hatua, si des cas de ce genre étaient arrivés, ils auraient été rapportés par des infirmiers titulaires des centres de santé.
Toutefois, le médecin chef de zone de Birambizo reconnait que certains malades, habitants du village Birambizo, se font soigner à Mweso à la recherche de la gratuité des soins.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru