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    Des champs et parcelles de certains habitants de la chefferie de Bwisha mis à l’abri de la spoliation. Ces habitants ont reçu des certificats fonciers coutumiers. C’était au cours d’une cérémonie organisée ce vendredi 29 octobre 2021, dans la salle des réunions du bâtiment administratif de la chefferie de Bwisha, à Rutshuru centre. Ce titre vient protéger les propriétés foncières des habitants bénéficiaires.

    En tout, une trentaine d’habitants des groupements Jomba, Binza, Bweza, Kisigari et Busanza ont reçu ces certificats fonciers coutumiers en présence de leurs chefs. 

    L’administrateur militaire du territoire de Rutshuru, colonel Luc-Albert Nyengele, salue remise de ces titres. Selon lui, plus de la moitié des dossiers qui arrivent à son bureau sont d’ordre foncier. Et cela trouble la paix sociale et crée de l’insécurité.

    Et donc, la sécurisation des propriétés foncières protège les habitants et réduit un tant soit peu l’insécurité dans cette zone.

    «Vous savez tous que les conflits fonciers engendrent souvent de l’insécurité qui aboutit souvent à des guerres. Depuis que je suis arrivé à la tête de ce territoire, sur cinq dossiers qui arrivent dans mon bureau, je peux dire que trois sont d’ordre foncier. Je peux dire que ceux qui viennent de recevoir leurs certificats aujourd’hui, je les félicite parce qu’ils ont maintenant une garantie sécuritaire par rapport à leurs concessions et personne ne viendra prendre deux mètres, trois mètres de leurs concessions parce que  l’assurance parce qu’il y a un document officiel qui leur a été offert. Et je pense que d’autres qui n’en ont pas feront tout pour que dans tout le territoire qu’on puisse avoir des concessions sécurisées et ca va nous aider à réduire tant soit peu de l’insécurité liée au foncier », affirme l’administrateur de territoire de Rutshuru.  

    Les bénéficiaires de leur part se disent rassurés. Plus personne ne viendra les déposséder de leurs terres.

    «Je me sens très à l’aise car je vais rester chez moi sachant que mon champ m’appartient bel et bien et personne ne viendra me le ravir ou m’opposer dans un conflit. En tout cas, c’était un problème grave, car après la mort, les héritiers rencontrent nombreuses difficultés. En tout cas, je félicite le Mwami, car si je meurs, mon enfant va hériter ce titre », soutient Dusabe Sebuharara Judith, habitante de Jomba.

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    Notez que le processus livraison de ces titres fonciers coutumiers a connu un accompagnement de l’Asbl Aide, Action pour la Paix (AAP).

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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