L’organisation des élections en RDC fera parler sans doute plusieurs dirigeants des pays voisins. Pour l’heure, c’est toute l’Afrique qui monte au créneau pour réclamer la suspension des résultats, d’où un questionnement légitime autour de l‘impact économique de la l’alternance en RDC sur l’ensemble de la région d’Afrique Centrale.
La République Démocratique du Congo est comptée parmi les pays ayant les plus immenses potentialités naturelles au Monde. Plusieurs ressources minérales, précieuses et rares y sont retrouvées presqu’en exclusivité.
Depuis plusieurs décennies, la RDC est perçue comme un vaste champ abandonné à la merci des prédateurs de tous bords. Des minerais stratégiques de l’Est, au diamant du Kasaï, plusieurs pays voisins ne peuvent clamer leur innocence dans la magouille qui s’entretient autour de l’exploitation mafieuse des richesses du Grand Congo.
S’il s’avère réel que l’alternance est susceptible de coïncider avec le changement de mode de gouvernance en RDC, et donc la gestion sérieuse des richesses du pays, plusieurs voisins se verront économiquement désavantagés. La porosité des frontières, la prolifération des groupes armés, l’impunité des crimes commis, à l’égard des congolais, étant sur le point d’être dans le viseur des prochains dirigeants du pays, des voisins tant de l’Est que de l’Ouest en sortiront grands perdant.
Au-delà de cet aspect, il faut compter certaines multinationales qui profitent des ressources minérales de la RDC pour corser leur production industrielles, à travers les pays voisins.
Certains des voisins du Congo sont reconnus grands exportateurs des produits dont ils ne détiennent pas les gisements et dont l’afflux au Congo saute clairement aux yeux.