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    La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a tenu ce mercredi un point de presse sur l’état de la gratuité de  l’enseignement en République Démocratique du Congo.

    Il ressort de son analyse que plus de 98% de ses écoles primaires tout particulièrement ont respecté la décision du chef de l’Etat de mettre en œuvre la gratuité de l’enseignement.

    Cependant, révèle la CENCO, cela s’est fait avec beaucoup de sacrifices, parce que notamment, des enseignants sont restés impayés, ceux qui l’étaient ont reçu des salaires dérisoires; et les frais de fonctionnement des écoles toujours très minimes.

    Ainsi, le Secrétaire général de la CENCO, l’abbé Nshole, a fait savoir que plus de 30% des enseignants NP et 16% des enseignants NU sont gérés par l’église catholique. Une situation qui selon lui, ne peut pas laisser indifférents les pasteurs car ces enseignants sont des parents qui ont aussi beaucoup des charges à leur actif.III.

    Face à cette situation, les évêques catholiques ont alors formulé neuf  recommandations aux  autorités du pays pour consolider déjà les acquis de cette gratuité et ainsi la rendre plus efficace.

    Ainsi pour assurer l’efficacité et la pérennité de la gratuité, la CENCO recommande :
    1. De revisiter la création des provinces éducationnelles et des  Bureaux Gestionnaires budgétivores de manière à les réduire si possible; en tenant compte de la proximité ainsi que de la  disponibilité financière.
    2. De rationnaliser la création des écoles et des Bureaux Gestionnaires; ainsi que l’octroi des arrêtés via un processus  participatif, transparent et respectueux des normes.
    3. De procéder au paiement de tous les  enseignants NU trouvés en poste au moment de l’annonce de la gratuité.
    4. De réformer en profondeur le SECOPE pour garantir la traçabilité et la transparence dans la gestion des fonds; mis à sa disposition par le Trésor Public pour la paie des enseignants et revoir le contrat avec les institutions financières chargées de la
      paie des enseignants.
    5. De revoir la rémunération des enseignants en tenant compte du  coût de la vie; logement et transport en milieu urbain et prime de brousse pour les enseignants des milieux ruraux; conformément au Statut des Carrières au sein des services publics. Le montant du premier palier, à savoir 170$ est devenu insignifiant par  rapport au coût de la vie, surtout en ville.
    6. D’augmenter les frais de fonctionnement des écoles et des  Bureaux Gestionnaires.
    7. De soutenir la gratuité par des financements alternatifs de l’éducation à travers des taxes et des impôts au bénéfice de l’éducation; des apports de financements du secteur privé gérés de manière transparente; par des commissions tenues par les parties prenantes et les partenaires éducatifs.
    8. De respecter les procédures en place et activer les mécanismes de contrôles indépendants et l’application des sanctions.
    9. De mettre en place un cadre de concertation impliquant les gestionnaires pour évaluer et améliorer; dans la mesure du possible la prise de décisions en rapport avec la gratuité de l’enseignement.

    Pour conclure, la CENCO qui a dit rester déterminée à accompagner le processus de ladite gratuité; a rappelé qu’il ny a quune solution efficace pour sauver la gratuité  de lenseignement; à savoir la prise en charge convenable des enseignants et des écoles par le trésor public comme promis

    Judith Maroy

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