Des citoyens congolais engagés dans la campagne « Le Congo n’est pas à vendre » ont déposés une plainte au tribunal de commerce de Kinshasa contre la filiale congolaise de la société Semlex (Locosem Sarl). Une société belge engagée dans la production des passeports biométrique en RDC et dont son contrat avec le gouvernement congolais est arrivé à son terme ce mercredi 10 juin.
Dans une note circulaire rendue publique par une dizaine des organisations citoyennes ce mercredi 10 juin. Ces organisations indiquent que le contrat pour la production des passeports biométriques avait été signé entre la RDC et la société belge Semlex en 2015 dans des conditions « opaques et en violation des procédures de passation des marchés publics ».
Elles renseignent que dans un communiqué publié le 2 juin dernier, la société Semlex indiquait n’avoir vendu que 693.000 passeports. Sans avoir détaillé le montant investi en RDC ni le nombre de personnels formés à ce stade.
« Semlex transfert la moitié de ses recettes de vente des passeports à LRPS, qui appartiendrait à un proche de l’ancien président Joseph Kabila, pour la gestion des relations gouvernementales. Avec près de 700,000 passeports vendus, cette société affiliée à la sœur de Kabila pourrait avoir touché plus de $41 millions depuis 2015 », souligne ces organisations engagées dans la campagne le Congo n’est pas à vendre.
Elles s’inquiètent de constater que jusqu’à l’expiration du contrat avec Semlex, le gouvernement congolais n’a toujours pas communiqué officiellement sur une autre politique de production des passeports après le 10 juin, le jour où ses obligations contractuelles avec Semlex prennent fin.
Pour elles, le pire semblerait que Semlex serait autorisée à produire les passeports pendant une phase transitoire non autrement définie. Elles exigent une réparation de la part de l’Etat congolais et de Semlex pour les préjudices subis. Mais aussi la baisse du prix des passeports à l’issue d’un processus transparent de passation des marchés publics.
« Rappelons que lors de la signature de ce contrat en 2015, l’offre initiale de Semlex indiquait que la production des passeports était possible à tout au plus 41 dollars, mais aujourd’hui le Passeport Congolais est parmi le plus cher au monde avec 185 dollars voire plus », Le Congo n’est pas à vendre.
Les organisations initiatrices de La campagne demandent au Ministère des Affaires Étrangères de publier un communiqué officiel avec des réponses claires sur la prochaine étape de production des passeports Biométriques en RD Congo.
Joël Mugisho