Les députés nationaux du Cap pour le Changement (CACH) n’y vont pas par quatre chemins pour dénoncer ce qu’ils qualifient de mauvaise foi de la part de leur partenaire en coalition, le Front commun pour le Congo (FCC).
Dans un communiqué sanctionnant leur réunion de ce lundi 29 juin 2020, les députés de l’UNC et de l’UDPS, affirment que le FCC fait tout pour empêcher le Président de la République de réaliser son Programme.
« Après une année et demie de congestion du pouvoir, dans le cadre de la coalition FCC et CACH, il y a lieu de constater la mauvaise foi du partenaire FCC qui fait tout ce qui est à son pouvoir pour mettre les bâtons dans les roues afin d’empêcher le Président de la République chef de l’État de réaliser son programme de gouvernance politique. » disent ces députés.
Ces derniers illustrent leur position, par le fait que selon eux, des réformes institutionnelles sont initiées sans concertation ni informations préalables, « sans respect ni considération mutuelle. »
Un premier ministre qui menace son Président?
Les élus de CACH disent par ailleurs avoir appris « avec beaucoup de regret et d’amertume« , la lecture du communiqué attribué au Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dans lequel il a fustigé l’arrestation du Ministre de la Justice avec un ton « comminatoire et menaçant », à l’égard du Président de la République.
« Nous relevons que le premier ministre n’a pas le droit de convoquer le conseil des ministres même restreint et le présider sans obtenir délégation préalable du Président de la République, Chef de l’État, (Art.79 de la constitution) ni échanger et donner des injonctions au Président de la République et Chef de l’État par un communiqué. » dit la déclaration signée par 24 députés nationaux.
Concernant l’interpellation de Celestin Tunda, qui est reproché d’avoir transmis à l’Assemblée nationale les observations du Gouvernement sur les propositions des lois Minaku et Sakata, à son initiative personnelle, les députés CACH indiquent que le VPM de la Justice aurai commis un acte frauduleux, pour lequel il devrait répondre pénalement et politiquement.
« En vertu des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires, un Vice-Premier Ministre, Ministre de la justice soit-il n’est pas au-dessus de la loi. Dès lors qu’il lui est reproché des faits graves jugés flagrants par le procureur général près la cour de cassation, son arrestation ne peut faire l’objet d’aucun débat politique ou partisan. » soutiennent-ils.
Museza Cikuru