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    Lors de sa dernière rencontre avec son homologue rwandais à Goma au Nord-Kivu, le Président congolais Félix Tshisekedi avait affirmé avoir assisté à la signature d’un protocole d’accord de coopération entre la SAKIMA SA, la CDMC SA et une firme rwandaise DITHER LTD, pour l’exploitation de l’Or sur le sol congolais, sous prétexte de priver aux groupes armés des revenus issus de l’exploitation de l’or dont ils profitent au Congo.

    Quelques jours après la signature de cet accord, les acteurs de la Société Civile montent au créneau et dénoncent un accord « controversé ».

     Le « Groupe Thématique Mines » du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu a pour cette fin saisi le Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, pour plus obtenir plus de lumière.

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    S’agissant de l’objet du partenariat entre SAKIMA et CDMC SARL visant l’installation d’une société de transformation du coltan à Goma, la Société Civile du Sud-Kivu note des questionnements sur la vraie motivation de ce projet.

    Le « Groupe Thématique Mines » rappelle que le passé récent renseigne que la CDLC SARL, une coopérative minière devenue entité de traitement créée en 2010 serait liée aux intérêts de deux sujets étrangers cités dans nombreux rapports indexant certains comme des acteurs du pillage des ressources naturelles.

    Pour ce qui est des accords signés entre la SAKIMA et l’entreprise de l’État congolais et DITHER LTD, le « Groupe Thématique Mines » de la Société Civile du Sud-Kivu se pose la question de savoir ce que gagneraient les congolais et leur gouvernement sachant que les termes dudit protocole d’accord demeure un secret et sans transparence jusqu’à ce jour.

    La Société renseigne également qu’actuellement un dossier est pendant devant les instances judiciaires entre la SAKIMA SA et la SOMICO SA, dossier pour lequel une décision est toujours attendue.

    « La grande préoccupation reste de savoir les raisons qui présideraient à cette précipitation de procéder à la signature des accords dans ce contexte, au point de prendre à témoin les plus hautes autorités de la RDC et du Rwanda, sans tenir compte des rebondissements que pourrait éventuellement entraîner la clôture de ces dossiers tant au niveau administratif que judiciaire », s’interroge la Société Civile.

    Suite au flou entretenu autour de ces dossiers, le « Groupe Thématique Mines » de la Société Civile du Sud-Kivu demande au Chef de l’État congolais, de sanctionner ou faire sanctionner toutes les personnes y compris leurs complices, qui se seraient investies à l’induire en erreur au point de le rendre témoin de la signature dudit protocole d’accord de coopération « controversé ».

    Aux gouvernements congolais et rwandais, de rendre public le protocole d’accord de coopération signé entre la SAKIMA SA et la DITHER LTD conformément aux exigences nationales, régionales et internationales sur la transparence dans les industries extractives.

    Aux parquets généraux près la Cour de Cassation et le Conseil d’État, de diligenter des enquêtes sérieuses devant aboutir à l’identification des propriétaires réels de l’entité de traitement CDMC SARL et à des poursuites judiciaires contre les personnes citées dans les différents rapports du groupe d’experts des Nations-Unies sur le Congo sur le pillage des ressources naturelles de la RDC.

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    Aux ministères du portefeuille de l’État et des Mines, de clarifier une dernière fois pour toutes, la situation administrative de la SAKIMA SA et de la SOMICO SA au sujet de la propriété des concessions minières de la défunte SOMINKI dans le but de lever définitivement toute équivoque.

    Bertin Bulonza

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