Le Gouvernement du Royaume de Belgique appelle à l’activation de la diplomatie régionale pour apaiser les tensions dans la région alors que le Rwanda et la RDC sont à couteaux tirés sur fond d’accusations de soutien à des groupes rebelles pour déstabiliser Kinshasa.
Appel à la diplomatie régionale lancé ce dimanche 12 juin 2022 par la Ministre Meryame Kitir, en charge de la Coopération au Développement et de la Politique des Grandes villes à l’occasion de l’arrivée du couple royal de Belgique à l’Hôpital et la Fondation Panzi du Docteur Mukwege.
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Sans citer le Rwanda comme agresseur, la Ministre Kitir a exprimé l’inquiétude de son gouvernement face à la montée des tensions dans la région. Des tensions qui peuvent encore une fois multiplier des souffrances contre des populations et spécialement les femmes. « Je répète ici, notre plaidoyer pour une logique de désescalade ».
« La Belgique soutient le droit pour la RDC de défendre l’intégrité de son territoire et de défendre ses populations contre les groupes armés et contre toute ingérence extérieure. Tant la RDC que ses voisins doivent effectuer des efforts internes pour assainir la situation sécuritaire… la mise en place d’une diplomatie dans la région pour rétablir la confiance et menée à un apaisement nous semble urgent », a-t-elle dit.
Le Docteur Mukwege a encore une fois, devant le roi des Belges et son épouse, dénoncé l’impunité dont jouissent les auteurs des graves crimes à l’Est de la RDC. Des crimes pourtant répertoriés dans le Rapport Mapping de l’ONU. Une situation qui perpétue le cycle des violences. Il en a profité pour dénoncé le Rwanda.
« C’est bien cette impunité garantie aux auteurs qui nourrit le cycle des violences dans cette région et les multiples agressions dont est victimes notre pays. La plus récente, qui se déroule encore sous nos yeux, est celle du groupe M23 dont le soutien du Rwanda est connu de tous depuis des décennies. » a dénonce le Prix Nobel de la Paix.
Pour lui, l’impunité qui prévaut largement pour les crimes les plus graves commis en RDC par des acteurs étatiques et non étatiques, congolais et étrangers est une tragédie car elle alimente la répétition des atrocités jusqu’à ce jour.