Des mouvements citoyens ainsi que des organisations des jeunes de la province du Nord-Kivu appellent la population au vivre ensemble et à la cohabitation pacifique pour une paix durable dans la région des Grands Lacs, et particulièrement en RDC et au Rwanda.
Cet appel est contenu dans un communiqué de presse rendu public ce 18 juin par ces structures citoyennes, et dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.
Dans ce communiqué, ces mouvements disent déplorer le fait que les réseaux sociaux ainsi que plusieurs leaders politiques et d’opinion, se servent de la guerre qui oppose les FARDC soutenues par l’armée rwandaise, pour nourrir l’opinion de messages de de haine tribale et d’appel à la xénophobie.
D’après ces jeunes, la population congolaise devrait prendre conscience des retombées de ces discours de haine sur les membres des communautés non impliqués dans ces actes, qui selon eux menacent l’intégrité du territoire et la cohésion nationale.
« Être de la communauté Nande ou Hunde ne fait pas de vous forcément un Mai-Mai, comme tout Tutsi n’est pas M23, tout Luba n’est pas Kamwena Nsapu, tout Mungala n’est pas Enyele, tout Hutu n’est pas Nyatura ou FDLR, tout Lendu n’est pas Codeco, tout Katangais n’est pas Bakata-Katanga, tout Bembe, Shi et Rega n’est pas Mai-Mai Mutomboki, » indiquent-t-ils.
Et d’ajouter
« Celles et ceux qui utilisent la corde ethnique pour entrainer une fois de plus les communautés dans une guerre civile, ne soutiennent pas la paix ainsi que nos forces armées, lesquelles sont patriotiquement engagées au front pour défendre notre pays, car la violence et la haine font partie du jeu de l’ennemi pour nous diviser et mieux nous contrôler tout en brisant l’unité et la cohésion nationale. Nous les dénoncerons ou qu’ils/elles soient, » insistent ces jeunes.
Notons que c’est depuis 6 jours déjà que la cité de Bunagana est contrôlée par la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda.
Le Gouvernement congolais hausse le ton et demande à Kigali de retirer ses troupes de son territoire. Ce qui favorisent la propagation des messages de haine de la part de certains individus, qui appellent à s’en prendre aux populations de l’une ou l’autre tribu, alors que des personnalités et ONGDH ne cessent d’appeler au calme et à éviter ce genre de messages qui peuvent occasionner des actes de violence.
Freddy Ruvunangiza à Goma