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    Jacky Ndala, président de la ligue des jeunes du parti politique Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi a été condamné à deux ans de prison.

    Sa condamnation est intervenue dans la soirée de ce mardi 20 juillet 2021. Il est condamné pour ses propos contre la proposition de loi sur la « congolité » dite « loi Tshiani » qui prévoit l’exclusion à l’élection présidentielle des candidats qui ne sont pas nés de père et de mère congolais.

    Avant d’être condamné, Jacky Ndala a d’abord été interpellé le matin du dimanche 19 juillet dernier par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et mis 24 heures après à la disposition du Parquet général de Kinshasa-Matete.

    Il a ensuite été déféré mardi devant les juges du tribunal de paix de Kinkole dans la banlieue de Kinshasa, où il a finalement été jugé en procédure de flagrance par le tribunal de paix de Kinkole.

    Si Jacky Ndala a été traduit en justice, c’est pour des propos tenus lors de son dernier meeting, où il appelait à envahir le siège du parlement si la proposition de loi était examinée, car elle avait été introduite début juillet par le député Nsingi Pululu.

    Pour le procureur, ces propos sont constitutifs de l’infraction  » d’incitation à des manquements envers l’autorité publique ». Il a alors requis deux ans et demi pour Jacky Ndala. L’avocat de Jacky Ndala, Me John Padou, a quant à lui mis en cause ce raisonnement.

    Pour lui, la source du document est douteuse, car la disposition parle de la désobéissance civile à la loi. Me John a soutenu que le document de Singi Pululu n’est pas jusqu’ici une loi.

    « Non, c’est une proposition. A quelle loi il a fait désobéir ? … la sentence qui a été prononcée est un mal jugé manifeste. Est–ce qu’il est interdit d’aller au Palais du Peuple ? Nous allons user des moyens légaux pour interjeter appel conformément à la loi congolaise » a dit l’avocat de Jacky Ndala.

    Lorsque la parole a été accordé à Jacky Ndala avant le délibéré du tribunal, il s’est dit victime d’une politique de répression visant à faire « taire tous ceux qui sont contre ladite loi ».

    Le président de la ligue des jeunes d’Ensemble pour la République a assuré devant les juges que « même après ce procès, je serai contre cette proposition de loi ».

    Malgré toutes ces exceptions soulevées par la défense, les juges ont suivi le réquisitoire, en réduisant tout de même de six mois la peine demandée.

    Bertin Bulonza

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