Accès Humanitaire

    Le PAM estime que 1,1 million de personnes ont be­soin d’une assistance alimentaire dans le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu. C’est suite notamment aux affrontements entre le mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées congolaises (FARDC) qui continuent de se propager dans le Nord-Kivu, provoquant de nouveaux déplacements massifs.

    Une nouvelle frontière pour les affrontements est Masisi, où les gens sont forcés de fuir leurs maisons vers Goma et le Sud-Kivu. 10 000 nouvelles familles se seraient installées dans les camps de Bulengo et de Lushagara autour de Goma au cours des dernières semaines, indique le PAM dans un communiqué.

    Les familles installées depuis des mois dans les camps de Nyiragongo et de Rutshuru ne peuvent toujours pas rentrer chez elles en raison de la reprise des combats, malgré le cessez-le-feu annoncé pour le 7 mars. De nombreux villages situés le long de la route Goma-Rutshuru se sont vidés.

    «Le nombre total de personnes déplacées est probablement d’un million dans cette seule province depuis le début de la crise il y a un an. La plupart d’en­tre elles se réfugient dans les régions de Nyiragongo, Beni et Lubero,» indique le PAM.

    En Ituri, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et les groupes armés des Forces démocratiques alliées (ADF) profitent du fait que les FARDC se concentrent sur la crise du Nord-Kivu. Les attaques du CODECO à Drodro, en Ituri, ont provoqué un grand nombre de déplacements vers le camp de Rho, qui abrite aujourd’hui 70.000 personnes. Le nombre de per­sonnes déplacées dans cinq territoires de l’Ituri est estimé à 1,5 million au cours de l’année écoulée.

    Au Sud-Kivu, trois sites devraient accueillir 100.000 personnes supplémentaires avant avril, fuyant le conflit au Nord-Kivu. Elles s’ajoutent aux 500.000 personnes déjà déplacées dans le Sud Kivu l’année dernière.  Pour le PAM, les personnes déplacées dans l’Est de la RDC ont besoin de nourriture, d’eau, d’hygiène et d’assainissement, ainsi que d’éducation pour leurs enfants.

    Fin janvier 2023, l’agence onusienne dit avoir atteint 1,3 million de personnes dans le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu depuis octobre 2022, lorsque les combats se sont intensifiés. «Nous avons principalement distribué de la nourriture ou de l’argent et mené des activités de traitement et de prévention de la malnutrition,» indique-t-elle.

    Museza Cikuru

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    2 commentaires

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