Accès Humanitaire

    Le Professeur Bily Bolakonga a réagi aux nouvelles mesures prises ce mardi par le Gouvernement congolais; dans le cadre de la lutte contre la deuxième vague de la pandémie du coronavirus. Même s’il dit les soutenir, il estime qu’elles ne devraient concerner que les entités les plus touchées par la pandémie.

    «J’estime que les mesures prises devraient être mieux ciblées géographiquement, un peu plus intelligentes et pragmatiques.» dit-il. «Prises ainsi, on a l’impression d’une généralisation aveugle, sans tenir compte des réalités locales; calquant tout sur celles de Kinshasa. On se souvient par exemple qu’Ebola dans le Nord-Kivu ou dans certaines parties de l’ancienne province de l’Equateur n’avait jamais bloquer toutes les provinces du pays.» rappelle Bily Bolakonga.

    Ce Professeur constate en outre, qu’il n’y a pas de mesures d’accompagnement en ce qui concerne la prise en charge des malades; ou encore la limitation de certains flux vis-à-vis de l’extérieur du pays, alors qu’on sait que la plupart des cas; à l’origine de la pandémie et même actuellement, sont importés.

    «Il y a donc moyen de mieux circonscrire les provinces les plus touchées, en l’occurrence Kinshasa, contrôler les flux avec les autres; améliorer l’accès au dépistage et en aval, la prise en charge au lieu de se murer dans une espèce d’abstentionnisme et de blocage stérile. D’ailleurs, je doute beaucoup de l’application stricte de certaines mesures dont le couvre-feu; dans certaines provinces et particulièrement dans les milieux ruraux.» dit-il à Laprunellerdc.info.

    En ce qui concerne la légalité de ces nouvelles restrictions, le Prof. Bolakonga estime que le principe de « Salus populi suprema lex esto »; dire « Que le salut du peuple soit la loi suprême » doit l’emporter en toute circonstance; lorsqu’un grave danger guette la nation.

    En revanche, il estime qu’il faudra éviter que ce soit l’occasion de favoriser d’une part des brimades contre la population; et d’autres part la diffusion de la corruption insidieuse par les forces dites de l’ordre, «sous prétexte de faire respecter les mesures édictées par la hiérarchie.»

    Museza Cikuru

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