Martin Fayulu conteste vigoureusement les résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo, proclamant Félix Tshisekedi comme président de la République.
Il en profite également pour s’autoproclamer président de la République « légitime » en accusant la CENI et la Cour Constitutionnelle d’avoir falsifiés les résultats. « Un coup d’état constitutionnel » soutient Fayulu.
Il demande par ailleurs aux Congolais et à la communauté internationale de ne pas reconnaître Félix Tshisekedi comme tel.
Je me considère désormais comme le seul Président légitime de la RDC. Dès lors je demande au Peuple congolais de ne pas reconnaître tout individu qui se prévaudrait illégalement de cette qualité ni obéir aux ordres qui émaneraient de lui. #RDCVote pic.twitter.com/d4vZwAEWEC
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) January 20, 2019
Même réaction du côté de Fred Bauma de la Lucha qui pense que comme la décision de la CENI, celle de la Cour Constitutionnelle l’est également.
« C’était injuste avant la décision de la cour, ça reste injuste après. Le deal entre deux groupes prime sur le choix populaire. C’est tout sauf la démocratie. Nous ne baisserons pas les bras, jusqu’à ce que justice soit faite. La lutte continue » dit-il sur son compte twitter.
C’était injuste avant la décision de la cour, ça reste injuste après. Le deal entre deux groupes prime sur le choix populaire. C’est tout sauf la démocratie.
Nous ne baisserons pas les bras, jusqu’à ce que justice soit faite. La lutte continue— Fred Bauma (@fredbauma90) January 20, 2019
Pour rappel, la Cour Constitutionnelle de la RDC a validé les résultats de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) reconnaissant Félix Tshisekedi comme le président élu avec un peu plus de 38% des suffrages devant Martin Fayulu avec près de 35% des voix et Ramazani Shadary avec 24%. Des résultats tout de suite contestés par plusieurs organisations nationales en tête desquelles la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). L’Union Africaine avait également émis des doutes sur l’issu de ce scrutin en appelant les autorités congolaises à suspendre la proclamation des résultats définitifs en attendant des tractations entre acteurs politiques et une délégation de l’UA qui arrive en principe à KInshasa dès le début de la semaine.