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    L‘Union pour Nation Congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe, demande à ses députés de suspendre leur participation à toutes les activités du Cap pour le Changement (CACH) et de l’Union Sacrée de la Nation.

    Ceci, à la suite d’une décision qu’elle qualifie « d’inique », et « injuste » à l’encontre de son président national à la fin du procès en appel dans le dossier dit des 100 jours.

    « La Direction Politique Nationale demande aux élus du parti à tous les niveaux, de suspendre leur participation aux activités politiques du Cap pour le Changement (CACH) et de l’Union Sacrée, en ce, comprises, celles du groupe parlementaire CACH jusqu’à nouvel ordre », écrit Billy Kambale, Secrétaire Général de l’UNC.

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    En outre, l’UNC dénonce et condamne des « irrégularités criantes » observées au cours de la procédure en appel.

    Selon le parti de Vital Kamerhe, les juges dénotaient d’un intéressement certain dans cette affaire sinon des injonctions des instances obscures continuellement communiquées en pleine audience et qui en perturbaient le déroulement.

    « L’UNC constate que malgré ses appels incessants à l’endroit du Président de la République, Chef de l’État et Magistrat suprême en vue de son implication en tant que garant du fonctionnement régulier de toutes les institutions, y compris judiciaires, celui-ci n’a pas fait assez pour permettre à l’honorable Vital Kamerhe d’accéder à un procès équitable », lit-on dans le communiqué.

    La Direction Politique Nationale décidé également de procéder à l’évaluation « sans complaisance » de l’accord de Nairobi et du partenariat politique au sein du CACH et de l’Union Sacrée de la Nation.

    Conscient que les moments seront difficiles

    A l’Union pour la Nation Congolaise, on dit être conscient que ça ne sera pas facile de rallier tout le monde à la position du Parti. Une source à l’interne explique par exemple qu’on ne peut s’attendre à ce que tous les ministres et/ou députés suivent le mot d’ordre « mais au moins l’option sera bientôt prise et nous nous assumerons », dit-elle à LaPrunelleRDC.info.

    La plus grande difficulté pourrait venir de l’ancien Secrétaire Général de leur parti, Aimé Boji Sangara, aujourd’hui ministre du Budget et qui, selon des sources concordantes, n’avait plus la confiance de Vital Kamerhe depuis le début de cette saga judiciaire. Nombreux à l’UNC l’avaient accusé de ne rien entreprendre sur le plan politique pour obtenir la libération de Kamerhe « parce qu’il avait reçu une promesse du Président Tshisekedi ».

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    « Depuis, il avait préféré de nous berner que le dossier évoluait très bien en voulant à chaque fois contenir la colère de nos membres et Kamerhe le savait et n’a pas voulu en faire un scandale », explique un cadre de l’UNC.

    Parviendra-t-il à enterrer ses égos pour solidariser avec ceux qui veulent se battre en faveur de Vital Kamerhe? Rien n’est si sûr.

    Il pourrait être rejoint par Crispin Mbindulu, élu de Butembo et l’un des élus les plus « indisciplinés » au sein de l’UNC de Vital Kamerhe. Bien que sur la liste de l’UNC, l’élu avait battu campagne pour Martin Fayulu en 2018 dans son fief électoral. Quelques autres élus et mandataires de ce parti pourraient accepter de suivre le Président actuel à cause non seulement des postes occupés ou encore de leur proximité tribale et linguistique.

    Jean-Luc M.

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