L’union Européenne a décidé de prolonger d’une année les sanctions contre Ramazani Shadary, candidat du FCC à la présidentielle de 23 décembre. Cette décision a été prise ce lundi 10 décembre par le Conseil de l’Union Européenne. Elle concerne le gel des avoirs et l’interdiction des visas pour l’Union européenne.
Le gouvernement Congolais par la bouche du ministre des affaires étrangères avait demandé à l’union Européenne de retirer ses sanctions contre Shadari évoquant les difficultés de voyage de son candidat vers le vieux continent pour rencontrer des bailleurs des fonds importants pour sa candidature. She Okitundu avait même promis des mesures de « rétorsion » à l’encontre de l’Union européenne en cas de prolongation.
Ces mesures qui touchent plus de 14 personnalités congolaises dont le général Akili Muhindo dit Mundos chef de la 33ième région militaire et le chef de milice Kyungu Mutanga Gédéon ont été adoptées en décembre 2016 et mai 2017 pour « entrave au processus électoral et violation des droits de l’homme ».
Tout en demandant aux autorités et institutions congolaises « la tenue d’élections crédibles et ouvertes à tous » l’Union Européenne se dit prête à réexaminer et adapter ces sanctions après les élections.
La prolongation de ces sanctions apparait comme un camouflet que subit le camp présidentiel qui tenait à les faire lever en faisant appel aux organisations africaines notamment la SADEC.
Ce renouvellement intervient également le 10 décembre, le jour de la célébration de la journée des droits de l’homme et la remise du prix Nobel de la paix à un autre congolais, Denis Mukwege.
Pour Beaucoup des congolais, c’est un symbole que le monde tient à faire respecter les droits humains.