RDC: L’opposition en colère après l’annonce du calendrier électoral par la CENI – La PrunelleRDC.info

En République démocratique du Congo, l’annonce du calendrier électoral pour la présidentielle était attendu tant par le peuple, l’opposition que par la communauté internationale.

Pour le président de la CENI, ce calendrier électoral est publié conformément à l’accord du 31 décembre.

Le 28 octobre dernier, Nikki Halley, ambassadrice des Etats unis à l’ONU a sommé la CENI à publier un calendrier électoral pour les élections présidentielles qui ne doivent pas aller au délà de 2018.

Le Rassemblement, par son président Félix Tshisekedi, s’était déclaré favorable pour les élections en juin 2018 au plus tard. Les évêques catholiques ont également appuyé demande des Etats unis qui cadre aussi , selon Nikki Halley, avec l’opinion de la communauté internationale

Des réactions n’ont pas tardé

Le parti politique Envol, membre de la plateforme de l’opposition Alternance pour la République, rejette le calendrier électoral publié ce dimanche par la CENI.

« L’Envol a suivi avec intérêt la publication faite ce dimanche 5/11/2017 par la CENI du calendrier électoral. L’Envol conteste ce calendrier qui manifeste un manque de volonté politique d’organiser les élections afin de sortir le pays de la crise dans un bref délai. Par cet acte, la CENI s’est illustrée une fois de plus par son manque d’indépendance et a perdu toute légitimité pour assurer l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées en RD Congo », dit le parti de Delly Sesanga dans un communiqué publié quelques heures après la publication du calendrier électoral.

«La CENI est en train de chercher des manœuvres pour qu’il n’y ait pas d’élections. Donc pour nous, le calendrier réaliste devrait être celui qui fixe les élections au mois de juillet 2018 et qu’on puisse scinder les élections en commençant par la présidentielle », renchérit Serge Tshimanga, secrétaire national rapporteur d’Envol.

A ce sujet, l’Envol propose l’élaboration d’un calendrier alternatif.

« Conscient de la nécessité d’amener le pays vers la tenue des élections pour une alternance démocratique, l’Envol présente un calendrier alternatif réaliste pour lequel il lance un appel au soutien du peuple congolais, de la classe politique et les forces vives de la Nation afin d’obtenir le changement des animateurs des institutions dans un bref délai. L’Envol lance un appel aux partenaires de la RDC notamment les Nations unies à fournir dans le cadre de la Monusco un mécanisme d’accompagnement pour l’élaboration et l’application effective de ce calendrier », ajoute le communiqué.

Même son de cloche pour la nouvelle société civile Congolaise

Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), estime que le calendrier électoral publié par la CENI est une provocation et un déni de réalité.

« La CENI a fait un mélange de provocation et de déni de réalité. Si elle avait réellement consulté les parties prenantes, ce calendrier ne devait pas être assorti des contraintes. En mettant en avant les contraintes, nous comprenons tout de suite que la CENI prépare déjà l’opinion. Elle veut justifier son prochain comportement, c’est-à-dire le report des élections », a-t-il dit dans une interview à ACTUALITE.CD, quelques heures après la publication du calendrier électoral.

D’après Jonas Tshiombela, la recomposition de la CENI devient inévitable. A cet effet, il fait appel aux acteurs de la société civile pour proposer un calendrier alternatif et crédible pouvant organiser les élections en juin ou juillet 2018.

« La recomposition de la CENI devient inévitable. C’est un calendrier qui démontre la volonté de ne pas organiser les élections. Deux propositions le peuple congolais devra s’assumer pour donner l’orientation et les acteurs de la société civile électorale sont appelés à s’unir  pour proposer un calendrier alternatif réaliste pouvant nous donner les élections d’ici  juin ou juillet 2018 », a-t-il ajouté.

La Lucha, elle invite les forces de sécurité à se désolidariser de Kabila

En réaction à la publication du calendrier électoral ce dimanche 5 octobre par la CENI, le mouvement citoyen « Lutte pour le changement » (Lucha) déclare ne plus reconnaître toutes les institutions à mandat électif et appelle l’armée et la police à se ranger derrière la population.

« Déclarons ne plus reconnaître Joseph Kabila, son gouvernement, ses représentants, et tous les membres des institutions éligibles, comme représentants légitimes du peuple Congolais, et appelons les puissances étrangères et les organisations internationales à en faire autant », a déclaré le mouvement citoyen.

La Lucha invite la population à la désobéissance civile et l’appelle à la mobilisation tous azimuts à travers le pays pour, dit-elle, « chasser Joseph Kabila et son régime du pouvoir qu’ils exercent en violation de la constitution«

« Appelons solennellement tous les Congolais – hommes, femmes, jeunes – où qu’ils soient, à se lever dès à présent et user de tous les moyens légitimes pour chasser Joseph Kabila et son régime du pouvoir qu’ils exercent en violation de la constitution. A travers toute la RDC, mobilisons-nous dans nos quartiers respectifs pour bloquer totalement le pays jusqu’au départ de Joseph Kabila, de tous les membres du gouvernement, tous les membres du parlement, ainsi que tous les membres des assemblées provinciales et des gouvernements provinciaux ;
Appelons les Congolais à la désobéissance civile dès aujourd’hui, y compris en cessant dès à présent de payer toute taxe et tout impôt, de répondre aux convocations, ordres et injonctions des institutions illégitimes et des personnes qui les représentent », lit-on dans la déclaration.

La jeunesse de la Lucha appelle également l’armée et la police à se ranger « du côté du peuple«

« Appelons tous les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers et hommes et femmes des rangs au sein des FARDC et de la Police Nationale Congolaise (PNC) à se ranger immédiatement du côté du peuple et assurer sa défense ainsi que la défense de l’intégrité nationale. Les récalcitrants doivent être considérés comme tous les autres ennemis du Peuple et traités comme tels », a déclaré la Lucha.

   La majorité et le conseil national de suivi de l’accord approuvent

La Majorité Présidentielle approuve le calendrier électoral que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié ce dimanche 5 novembre 2017. Dans un communiqué publié pour la circonstance, la famille politique du président Kabila indique que le calendrier rendu public lève tout malentendu autour du processus électoral en cours.

« La Majorité Présidentielle fonde l’espoir que cette décision tant attendue par le peuple congolais contribuera à lever tout malentendu préjudiciable au sujet et autour du processus électoral », a dit le porte-parole de la Majorité Présidentielle, André Alain Atundu Liongo.

La Majorité Présidentielle dit que le calendrier électoral a été réalisé et publié conformément aux discussions qui ont eu lieu à la Cité de l’Union Africaine et au Centre interdiocésain de Kinshasa.

Aussi, le secrétaire général de la Majorité présidentielle et président de l’Assemblée nationale se félicite pour la publication du calendrier électoral par la CENI.

Pour Aubin Minaku, le calendrier publié ce dimanche 5 novembre 2017 est un signal fort pour la tenue des élections.

« Le calendrier électoral est là, le décor est planté. Vivement les élections« , a réagi Aubin Minaku sur son compte Twitter, quelques minutes après la publication du calendrier électoral.

Dans le calendrier électoral publié ce dimanche, la CENI consacre la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales en date du dimanche 23 décembre  2018.

Joseph Olenghankoy se félicite aussi de la publication ce dimanche 5 novembre du calendrier électoral par la Ceni. Il évoque un calendrier « réaliste et consensuel« .

« Le CNSA se félicite de la publication du calendrier électoral réaliste et consensuel pour les élections présidentielle, législatives et provinciales en décembre 2018 », a dit le président du CNSA sur son compte Twitter.

La Rédaction

Député Apalata Ambo, élu du territoire de Aketi. Ph. tiers

Le député national élu de la circonscription de Aketi, Bienvenu Apalata Ambo écrit au président en rapport avec sa déclaration sur le plateau de TV 5 la semaine dernière. 

A la question des journalistes sur comment va-t-il se comporter face à son prédécesseur qui était accusé par plusieurs organisations nationales internationales d’avoir commis des graves violations des droits humains, le président Felix Tshisedi avait déclaré qu’il n’a pas le temps de  fouiner dans le passé. Cela a suscitée plusieurs réactions dont cette lettre du député Apalata Ambo que nous proposons de lire in extenso. 

Pour lui, il n’y a pas de vraie paix sans justice.

Lettre ouverte du député Apalata Ambo, élu de Aketi.

Notre président de la République n’a pas le temps de fouiner dans le passé.

Le Président de la république l’a dit au cours de son interview sur TV5 : « je n ai pas le temps de fouiner dans le passé. ».

Vous avez raison Mr le Président. Vous n’allez pas passer tout le temps à  » Explorer les moindres recoins pour découvrir quelque chose » !!! On dirait que vous ne cherchez pas de problème avec quelqu’un ou avec un groupe d’individus.

Le peuple Congolais ne vous demande pas de FOUINER mais de RENDRE JUSTICE .

Quand vous n’avez pas le temps, voici ce que ça veut dire :

1. Sur le plan de respect de la vie humaine :

Vous n’avez pas le temps de savoir la vérité sur la mort de :
– Rossy Mukendi
– Hussen Ngandu
– Therese Kapinga
– Luc Nkulula,
Et des plusieurs centaines des Congolais, tués sauvagement par les  » forces de l’ordre » parce que seulement ils réclamaient les élections qui devraient faire de vous Président de la république.

Monsieur le Président, au cas où vous l’auriez oublié, c’est vous même, en votre qualité de Président du RASSOP, qui nous avait envoyé manifester dans la rue, et nos frères sont tombés sur  » le champs d’honneur « .

Monsieur le Président, aviez-vous oubliés les prêtres déshabillés, tabassés et humiliés devant les chrétiens ?

Avez vous oubliés l’internet coupé, sms suspendu ? Les combattants arrêtés, brutalisés, humiliés,… ?

Monsieur le Président, souvenez vous des 2 étudiants de 2ème licence à l’Unikin , tués a bout portant car ils ne réclamaient que la fin de la grève sur le site universitaire.
Fouiner dans le passé c’est aussi penser à eux et tout les autres étudiants sauvagement massacrés.

Fouiner dans le passé c’est aussi se souvenir de nos frères et soeurs massacrés sans raisons :
– au Kassai ( kamwina sapu)
– au Nord Kivu( ADF NALU, MAI MAI, LRA, …)
– sud kivu
– Equateur( Inyele)
– Congo central ( Bundi dia Congo )
– Ituri ( Cobra Matata…)
– Les Uele ( LRA, Mbororo..)
-……

Que dire de la guerre de 3 jours et de 6 jours à Kisangani, et plusieurs autres guerres dont on n’a jamais indemnisés les victimes ?

Que dire des femmes enterrées vivantes dans le Kivu?

2. Sur le Plan économique et de développement

Monsieur le Président, refuser de fouiner dans le passé, c’est refuser de savoir la vérité sur :
* La campagne agricole 2012- 2014 dont le coût total du projet : 70 millions des dollars sans suite jusqu’aujourd’hui.

* L’achat des locomotives pour la relance de la Societé Nationale de Chemin de Fer dont le Coût total du projet : 435 millions des USD de la Banque Mondiale et 50 millions des USD du gouvernement de la RDC. La SNCC est en faillite malgré ces grosses sommes d’argent et votre actuel Premier ministre en connais quelque chose.

* Le dossier «projet bukangalonzo»

Coût total du projet : 200 millions des USD investis

* dossier redevances logistiques terrestres allouées à l’Onatra dont le Coût du projet : 50 millions des USD déjà mobilisés pour réhabiliter les rails de l’ex Onatra,Matadi-Kinshasa

* Le projet de construction des passerelles sur le boulevard Lumumba dont le Coût du projet : 15 207 163,73 des USD

* Projet de construction des stades municipaux dont le Coût du projet : 5 000 000 USD

* Projet de construction de 100 écoles par an  dont le Coût du projet : 198 255 754 USD
l’argent a été utilisé dans le cadre du projet PRRIS et où ont été construites les 5 000 écoles ?

*Les machines à voter dont le coût réel était de 50.000.000$ mais le trésor publique avait payé 150.000.000$ dans les poches privées des responsables de la Ceni. Corruption à l’origine des sanctions américaines. Quel a été le suivi judiciaire de ce détournement du siècle?

Monsieur le président,

Et toutes les révélations de Jean-Jacques Lumumba sur le détournement de la famille Kabila, resteront-elles impunies au nom de votre vision du futur au détriment du passé ? Un peuple sans mémoire est un peuple appelé à disparaître.

Monsieur le Président, vous connaissez la vérité sur :
– les dettes que les Ministres et leurs familles ont pris au Fonds pour la Promotion de l’Industrie ?
– L argent de Go-Pass que chaque passager paye dans les aéroports du pays ?
– le passeport congolais qui est le passeport le plus cher au monde ?
– le marché gré à gré pour achat en liquide des avions de congo airways et des bus Transco ?

Monsieur le Président, regarde comment eux fouinent sur votre gestion dans l’affaire de détournement prétendu des 15.000.000 de dollars.

Nous ne vous demandons pas de faire le mal à un individu ou un groupe d individu, nous reconnaissons vos qualités de Chrétien.

Mais nous ne vous demandons pas non plus de faire le mal aux 80.000.000 des congolais seulement pour protéger un groupe des jouisseurs malhonnêtes.

Monsieur le Président, Nelson Mandela était un Homme de paix , de réconciliation et de pardon.
Il ne s’est jamais vengé pour le mal dont lui même et sa communauté étaient victimes. Mais il n’a pas non plus laisser le mal impuni de peur que l’IMPUNITÉ ne gagne la société.

Il a instauré la Commission Vérité et Réconciliation, avec a sa Tête, Monseigneur DESMOND TUTU.

Monsieur le Président

Par reconnaissance aux héros tombés pour la démocratie, une enquête doit être ouverte. Une commission vérité et réconciliation doit être instituée.

IL N Y A PAS DE VRAIE PAIX SANS JUSTICE

Elysée Ntabaza (G) et Sylvanus Mushi Bonane(D) au cours d’une conférence de Presse à Bukavu. Ph. Laprunellerdc.info.

C’est une saga politico-judiciaire qui est loin de dire son dernier mot dans la province du Sud-Kivu. En effet, depuis les dernières élections générales de décembre 2018, les contentieux électoraux semblent avoir créé plus de confusion que de lumière à l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu.

Dans une conférence de presse tenue ce samedi 28 septembre 2019 à Bukavu, le professeur Sylvanus Mushi Bonane, président du parti politique UPRDI et vice-président intérimaire de PALU et Alliés en République Démocratique du Congo affirme avoir le plein droit de réclamer la validation de son mandat par l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu en remplacement du député de A2018, Georges Musongela. Il ne devrait pas y être seul : son regroupement a également gagné, selon ses dires, un autre siège en faveur du député Elysée Ntabaza dans la circonscription électorale de Kabare en remplacement du député Jérémie Basimane.

Celui qui se considère désormais comme député provincial, explique que cette « cacophonie » a été délibérément crée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui avait prétendu que son regroupement n’a pas réuni les voix nécessaires pour couvrir le seuil électoral de 3% aux dernières élections. Pourtant, explique Bonane, à part l’UNC, A2018 et l’AFDC, c’est son regroupement PALU-A qui devait venir en bonne place et notamment dans le déploiement des témoins sur l’ensemble du Sud-Kivu.

Il explique que son regroupement a obtenu plus de 43.000 voix dans les seules circonscriptions de Walungu, Kabare et Bukavu alors que le seuil était de 39.800 voix. «C’est injustement et méchamment que la CENI avait prétendu que nous n’avons pas atteint le seuil. Elle était d’ailleurs incapable d’apporter la preuve du contraire » explique-t-il en conférence de presse.

Une saga judiciaire pleine de revirements

 Résultats proclamés, le Palu et Alliés les conteste et pense qu’au niveau national, il était en droit de disposer 3 députés nationaux et 3 députés à l’Assemblée Provinciale.

Le premier recours au niveau de l’élection provinciale commence par la chambre administrative d’appel de Bukavu. Là, le recours avait été déclaré irrecevable « en prétendant que la signature de Gizenga n’était pas lisible » s’étonne Bonane.

C’est alors que le regroupement PALU-A va décider d’aller en appel au Conseil d’Etat comme le prévoit l’article 74 de la loi sur les juridictions de l’ordre administratif et même la loi électorale. Au Conseil d’Etat, Mushi Bonane gagne et son regroupement ont gain de cause et arrachent 3 députés provinciaux par l’arrêt 040.

Selon Mushi Bonane, conformément à l’article 386 sur les juridictions de l’ordre administratif, l’arrêt 040 n’est susceptible de recours, que rien ne peut changer l’action.   

«Cet arrêt invalide tour à tour pour la circonscription électorale de Bukavu Musongela, proclame élu, Mushi Bonane. Même chose à Kabare où cet arrêt invalide monsieur Basimane Zirhumane Jérémie et proclame élu Monsieur Bahati Ntabaza Elysée. Pour la Circonscription de Walungu, cet arrêt invalide monsieur Lwamira Zacharie et proclame élu monsieur Domengo Léonard » rappelle Mushi Bonane concernant l’arrêt 040.

« C’est là que le PPPD initie un recours en révision. Un recours enrôlé sous RVE 001 et ont été déboutés, selon le professeur Mushi Bonane. « Le PPPD s’est entendu avec A 2O18 et ce dernier a introduit  une requête en rectification d’erreur matérielle. Cette requête a connu l’accompagnement du PPPD comme intervenant volontaire et devenaient deux demandeurs sur la même requête et malheureusement pour eux, ils ont été déboutés. Ça fait 3 victoires. C’était fini en droit parce que le même arrêt n’est pas susceptible de recours mais parce qu’ils sont venus en révision on les a renvoyés, ils sont venus en rectification d’erreur matérielle et leur requête a été déclarée irrecevable. Et en droit on dit que le Conseil d’Etat, par ce fait, avait clôturé ce litige.  Le Conseil d’Etat était dessaisi de ce litige » explique Mushi Bonane.

Mushi Bonane poursuit qu’il était surprenant d’apprendre que le PPPD avec A2018 sont revenus avec la même demande : rectification d’erreur matérielle pour faire un peu copie de la Cour Constitutionnelle et ont obtenu aux juges cette demande. Et là, explique le président de l’UPRDI, c’est le rôle qui est inversé en terme de titre. Là c’est le PPPD qui devient demandeur et A2018 devient intervenant volontaire.

L’arrêt de tous les enjeux et de toutes les confusions

Le professeur Mushi Bonane explique que c’est avec cette nouvelle requête que nait l’arrêt de « tous les enjeux et de toutes les confusions ».

Bonane rappelle qu’en droit on ne peut pas juger une chose, deux fois. Le principe de « non bis in idem ». Un principe bafoué, selon lui par la Juridiction qui a accepté de juger sur deux fois sur la même chose. C’est l’arrêt 144/040/145/040 qui, dit-il, crée la confusion en ce qui concerne Walungu.

Ce dernier arrêt déclare irrecevable l’intervention volontaire de A2018 pour Bukavu avec Musongela « Pour dire que lui est out et ne peut tirer aucun bénéfice de cet arrêt » Cet arrêt déclare recevable et fondée la requête de rectification d’erreur matérielle du PPPD. Corrigeant les erreurs contenues dans l’arrêt 040, rétracte l’arrêt 040 rendu par le Conseil d’Etat le 26 avril 2019.

Pour Mushi Bonane, c’est là où les jeunes juristes se perdent. « Quand on rétracte une décision de Justice, il y a une conséquence. Effectivement il y a une conséquence car on rétracte totalement ou partiellement », soutient-il.

Et l’arrêt dit : rétabli la liste PPPD dans ses droits en ce qu’elle avait obtenu un siège dans la circonscription de Walungu. Confirme en conséquence, les résultats provisoires de la CENI en proclamant définitivement élu dans la circonscription électorale de Walungu Lwamira Zacharie. Dit que le présent arrêt sera notifié aux parties et à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et publiée au Journal Officiel de la RDC».

 Lwamira oui, pour l’instant mais pas Musongela et Basimane

 Pour Bonane, Les noms de Musongela et de Basimane n’ont pas été cités dans l’arrêt et en conséquence ne sont pas concernés par la décision.

« Ça veut dire en droit que la rétractation [si elle était permise], n’aura été donc que partielle. La seule personne qui peut tirer une prétention, un petit droit de cet arrêt s’appelle Zacharie Lwamira parce qu’on a dit que on confirme son résultat. Les autres sont restés dans la situation de l’arrêt 40. Vous verrez que les autres ont dit que l’arrêt 040 n’avait pas invalidé certains, non !vous verrez avant le dispositif que c’est la circonscription électorale de Walungu qui vient en dernier à la place de Lwamira c’est Domengo hachuré en gras. A Kabare, c’est Ntabaza Bahati qui est à la place de Basimane et hachuré en gras. A Bukavu, c’est Mushi Bonane. Et dans les dispositifs on nous reprend comme tel confirmés élus » tranche l’avocat Bonane.  

Pour lui, personne ne peut prétendre que « l’honorable » Ntabaza de Kabare est touché par cet arrêt. Ou encore « l’honorable» Mushi Bonane n’est pas également touché par cet arrêt.

Une requête en prise à partie contre les magistrats

Il reconnait tout de même que cet arrêt n’a d’effets que sur son collègue Domengo de Walungu mais un effet qui ne va pas durer car il demeure l’élu provincial dans la circonscription électorale de Walungu , l’arrêt du Conseil d’Etat n’étant pas susceptible de recours.

«En attendant, nous qui ne sommes pas concernés par le dernier arrêt, nous venons à l’ouverture de la session et occuper nos sièges à l’Assemblée Provinciale parce que nous sommes respectueux de la loi. Nous disons à notre collègue, Dieu merci nous avons fini par convaincre le Conseil d’Etat qui a enrôlé deux requêtes de notre part. Une requête en interprétation de deux arrêts pour qu’on nous dise finalement entre 040 et 144 et suivant lequel prime sur l’autre et ce sera clair et fait tout de suite.  Et nous avons une autre requête 006 en prise à partie pour obtenir la sanction contre ces juges et l’annulation de cette œuvre isolée parce que c’est rendu sur un litige qui n’existe pas car du néant, rien ne naît » conclut Sylvanus Mushi Bonane.

Un parti qui n’a pas atteint le seuil électoral peut-il avoir un siège?, répond Musongela

Pour l’un des députés visés par Mushi Bonane, dans l’arrêt, il est même dit clairement que PALU et alliés n’a jamais atteint le seuil électoral. Un parti qui n’a pas atteint le seuil électoral peut-il avoir un siège?, s’intérroge Georges Musongela.

«La décision est intéressante sur deux aspects: un, il admet qu’il y a des erreurs matérielles et les énumère au nombre desquelles le fait que le PALU et alliés n’a jamais atteint le seuil électoral nécessaire pour l’attribution des sièges. (Trois au total: confère 4ème feuillet). Le deuxième aspect important est que le conseil d’État rétracte son arrêt rendu sous le REA 040. Rétracter signifie réfuter.  L’arrêt 040 n’existe plus. Contrairement à ce que dit Bonane qui veut faire croire qu’il existerait deux arrêts. Le seul arrêt qui a statué sur le fond de l’affaire c’est le 040 aujourd’hui remplacé par le REA 144/145 » explique Georges Musongela à Laprunellerdc.info.

En attendant, Mushi Bonane et son collègue Bahati Ntabaza se préparent à rejoindre l’Assemblée Provinciale. Le premier explique qu’ils y seront d’abord comme participants jusqu’à ce que toutes les procédures de validation de leur mandat arrivent à terme. Il rassure qu’il n’est pas question pour lui de créer des échauffourées à l’hémicycle provincial mais de faire entendre la voix du droit. Jusqu’où ira cette saga politico-judiciaire? C’est ce que nous verrons! 

Jean-Luc M.

La pluie diluvienne qui s’est abattue la matinée de ce dimanche sur la majeure partie de la ville de Kamituga dans le territoire de Mwenga n’est pas passée inaperçue.

Un enfant de moins d’une année a été surpris par l’eboulement d’un mur au quartier Regideso vers « Camp 6 »

Une information confirmée par le vice président de la société civile, Monsieur Hansen Kaseke qui déclare que toute une famille entière était sous le sol mais grâce au secours de la population, les uns ont pu être sauvés malheureusement l’enfant lui n’a pas pu résister et est décédé.

Des dégâts matériels énormément ont été enregistrés également suite à cette pluie.

Cet acteur de la société civile appelle la population à plus de vigilance  durant cette période pluvieuse et d’éviter de construire à des sites impropres à la construction mais également de faire appel aux personnes non qualifiées dans la construction.

Rappelons que le mercredi dernier, l’Institut de Mwenga a perdu six toitures de classes, 3 murs se sont écroulés et des documents scolaires endommagés suite à une pluie torrentielle qui s’était abattue dans tout le territoire de Mwenga.

Abdallah Mapenzi depuis Mwenga

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