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    Alors que Vital Kamerhe a été remplacé ce lundi 25 janvier 2021 à la tête du Cabinet du Président de la République, l’Abbé Jean-Baptiste Kabazane revient sur l’accord de Nairobi, qu’il appelle à sauver « en commençant par l’acquittement de Kamerhe ».

    Dans cette tribune que vous propose Laprunellerdc.info, l’Abbé compare la situation de Kamerhe à l’expérience de Balaam, un personnage biblique qui avait bénit le peuple qu’il avait pour mission de maudire.

    L’EXPERIENCE DE BALAAM AU CONGO-KINSHASA: L’ACCORD DE NAIROBI 2018 ET LA CONSTANCE D’UN CHEF !

    Les heures sombres sont les heures de Dieu et ses grâces entrent en cassant les vitres! Quand le monde entier attendait et annonçait un chaos imminent et inévitable au Congo, deux braves Congolais se rencontrent à Nairobi, deux ex-concurrents deviennent collaborateurs, pour l’intérêt supérieur de la Nation Congolaise, deux antagonistes deviennent alliés pour le bien supérieur de la République. Des frères devenus amis consentirent à renoncer aux égos personnels pour faire traverser la RDC.

    Cet esprit de dépassement d’obstacles convenu à Nairobi en fin 2018 perdure dans les comportements du Président Félix Antoine  Tshisekedi Tshilombo et  son premier et plus grand, loyal et fidèle allié, le Pacificateur Vital Kamerhe, l’homme de douleur et victime expiatoire  d’une politique d’exclusion et d’intérêts égoïstes.

    Il faut louer la constance de deux hommes qui, en fin 2018, s’appelaient sympathiquement  » Président  » , et qui,  malgré les  vicissitudes de la justice perfectible du Congo,  tiennent à la parole donnée au peuple de privilégier avant tout son bonheur.

    Lisons l’expérience biblique de Balaam en Nombres 22, 1-41.   Balaq, roi de Moab, a peur du peuple d’Israël qui a ravagé un pays voisin en le traversant. Apeuré, il décide de faire appel au prophète Balaam pour maudire le peuple d’Israël et s’assurer ainsi la victoire. Il envoie donc plusieurs princes le chercher. Recevant cette requête, le prophète Balaam décide de demander à Dieu, durant la nuit, s’il doit se rendre à cette convocation. Dieu lui répond qu’il ne doit pas aller maudire le peuple d’Israël. Le roi Balaq, déçu de cette réponse, insiste et envoie auprès du prophète Balaam d’autres princes encore plus riches et plus nobles pour tenter de le convaincre.

    A nouveau, le prophète Balaam interroge Dieu pendant la nuit. Cette fois, Dieu lui répond d’aller avec eux à la cour du roi Balaq mais de ne faire que ce que lui, Dieu, lui demanderait de faire.

    Balaam part donc à l’aube sur son ânesse. Durant le trajet, de façon inexplicable, l’ânesse prend peur et s’enfuit dans les champs. Furieux, il la frappe à trois reprises . C’est alors que devant les yeux de Balaam apparaît un ange armé d’une épée que Dieu avait envoyé pour l’empêcher de passer et de continuer sa route. Seule l’ânesse avait su voir cet ange. Finalement Balaam reprend sa route et arrive auprès du roi Balaq. Celui-ci lui ordonne de maudire le peuple d’Israël.  Mais,  alors que le prophète s’apprête à commencer sa malédiction, Dieu lui ordonne de ne prononcer que des bénédictions, ce que Balaam fait et cela par 3 fois.

    Le roi Balaq, furieux, finit par le bannir de son royaume.

    Dans cette histoire, ce qui m’a frappé, c’est que les contradictions apparentes de Dieu servent à montrer à Balaam que son obstination à maudire le rend moins attentif que l’ânesse.

    Si Dieu change d’avis c’est, je crois, parce qu’il veut apprendre à Balaam à ne plus se cacher derrière lui, à s’assumer, à prendre ses responsabilités.

    En réalité, au début, lorsque Balaam, obéissant au roi Balaq, commence à maudire Israël, Dieu intervient et prend à chaque fois possession de son corps. D’abord : « L’Éternel mit sa parole dans la bouche de Balaam » ; puis : « L’Éternel se présenta à Balaam, inspira un discours à ses lèvres » ; et enfin : « l’esprit divin s’empara de lui ».

    Balaam est donc en réalité un moyen pour Dieu de communiquer avec le monde. En effet, Dieu peut utiliser des hommes, comme c’est le cas pour les alliés Fatshi et VK que nous avons évoqués , pour livrer un message à la Nation toute entière , aux générations présentes et à venir , quant au patriotisme, la loyauté et le respect de la parole donnée.

    Pour en revenir à Balaam, lui ne voit que ce qu’il veut voir et, tout en sachant très bien ce que Dieu attend de lui,il continue à croire qu’il peut concilier l’inconciliable : contenter Balaq tout en étant guidé par Dieu , jusqu’à ce qu’un choix soit nécessaire et s’impose lorsque Balaq le renvoie pour avoir béni Israël par trois fois.

    Ainsi ça s’est passé et ça se passe au Congo : une révolution positive non sanglante mais profonde et décisive, grâce à un oui pour le salut de la Nation consenti à Nairobi en fin 2018 par le FatshiVit. Petit à petit il peut devenir une bénédiction pour le Pays ce oui de Nairobi!

    Tant de puissances financières avaient peur d’une émergence du Congo. Il fallait le maintenir dans une perpétuelle et stagnante dépendance. Ces deux fils du pays ont constaté que l’intérêt commun valait plus que les intérêts personnels. Cela conduisit à ce que deux concurrents se rallient pour vaincre, par élection, et changer progressivement le système politique qui conduira à un développement intégral, Dieu aidant. 

    Certaines réalisations sont palpables et font miroiter un Congo de bonheur qu’envisage, avec l’aide de Dieu et la collaboration des Congolais épris du bien commun, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi : des condamnés du flou ont été libérés, le peuple réclame l’acquittement sincère de l’ex Directeur de Cabinet du Président, son seul et fidèle allié des temps des semailles, du labour et du sarclage, Vital Kamerhe. Le Chef de l’État l’a dit un jour :  » l’État de droit, c’est aussi reconnaitre l’innocence des justes »; la diplomatie congolaise se redynamise   à travers le monde, les règles et lois électorales vers une révision profonde, la volonté de rassembler les Congolais se matérialise dans l’Union Sacrée de la Nation, et , Dieu aidant,  le social du peuple en sortira amélioré.

    Chers alliés de Nairobi, tenez bon dans le choix opté, dans l’engagement pris toujours dans la collaboration. Ainsi notre Nation connaitra une ère nouvelle. Si vous vous écartez l’un de l’autre, vos efforts n’aboutiront pas aux bons résultats. Vous avez besoin l’un de l’autre. La Nation a besoin de vous deux ensembles. Tout commencerait, pour être clair, par l’acquittement de Vital Kamerhe, pour que « Nairobi » ne tombe pas en ruine.

    Balaam récupère alors sa propre voix et sort grandi de cette histoire.

    Une fois congédié par Balaq, Balaam livre une dernière prophétie. Celle-ci ne lui est pas inspirée par Dieu, l’esprit divin ne s’empare pas de lui comme auparavant : « Et maintenant, dit Balaam à Balak, je m’en retourne chez mon peuple; mais écoute, je veux t’avertir de ce que ce peuple-ci fera au tien dans la suite des jours. » Et il proféra son oracle de la sorte. ». S’en suit une prédiction de la victoire d’Israël.

    Et que dire du sort actuel de Vital Kamerhe qui alimente l’actualité dès ce soir et suscite divers sentiments? Kamerhe est l’homme qui porte un sac de sel. On raconte que deux personnes priaient chacun dans son coin, l’un indépendamment de l’autre. Un qui transportait du sel dans un sac perméable demandait au Seigneur qu’il ne pleuve pas pendant son voyage. Et de l’autre côté un bandit avec son canon priait pour qu’il ne pleuve pas afin de trouver qui terroriser. Eh bien, il a plu et le transporteur du sel était fâché contre Dieu, car son sel commença à s’abimer. Mais quand il a trouvé le bandit avec canon refroidi qui ne réussissait plus à lui faire mal, il a remercié Dieu d’avoir envoyé une pluie pour sa sécurité.

    Que le Dieu de d’impossible qui ressuscite les morts, soigne et guérit les cœurs brisés, ce Dieu Libérateur et Consolateur des affligés, qui ranime les ossements desséchés par son souffle de vie, assiste le Président Félix et lui inspire toujours des comportements sages et humains et tende sa main secourable à l’ex Directeur de cabinet du Chef de l’État, Pacificateur jusqu’au bout,  l’honorable Vital Kamerhe. Et vive le Président Félix Antoine, et vivent le Congo et son peuple!

    Lundi, 25 janvier 2021, jour de la conversion de Saint Paul, jour de la victoire de la RDC sur le Niger (CHAN), jour de l’annonce du remplacement de Vital Kamerhe au poste de Directeur de Cabinet du Chef de l’État.

    Abbé Kabazane Nsibula Jean-Baptiste

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