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    A une semaine de la présidentielle américaine, le Président sortant, Donald Trump a prolongé pour un an les sanctions frappant des personnalités congolaises; pour leur rôle dans les désordres qu’a connu le pays.

    Ces sanctions sont régulièrement prolongées depuis leur adoption, sous l’administration de George W. Bush, le 27 octobre 2006; elles ont plusieurs fois été élargies à d’autres personnalités congolaises; à chaque fois pour leur rôle dans les attaques contre la démocratisation et l’Etat de droit.

    Seigneurs de guerre

    Les premières cibles de ces sanctions avaient été des seigneurs de la guerre au Kivu; comme Laurent Nkunda, Eric Ruhorimbere ou le Rwandais Ignace Murwanashyaka (FDLR, ex-génocidaires); en Ituri, comme Khawa Panga Mandro; ainsi que des personnes ayant permis leurs activités comme le trafiquant d’armes Viktor Bout.

    Vinrent ensuite des personnalités impliquées dans une répression meurtrière par les forces de l’Etat; le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa; le général John Numbi, chef de la police nationale.

    Répressions meurtrières
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    D’autres furent ciblées pour leur rôle dans la violente répression, au Kasaï, de l’insurrection Kamwina Nsapu; comme le général Gabriel Amisi ou le gouverneur du Kasaï central Alex Kande; et/ou dans la répression des protestations contre la prolongation au pouvoir de Joseph Kabila ou pour des attaques particulières contre l’Etat de droit: Evariste Boshab et Ramazani Shadari, ministres de l’Intérieur; Kalev Mutomb, patron de l’ANR (Agence nationale de Renseignement); le général Akili Muhindo, dit « Mundos », pour son rôle dans le recrutement de terroristes ADF et l’exacerbation des violences dans la région de Beni; Lambert Mende, pour la répression des médias; le bandit Gédéon Kyungu, pour ses atrocités au Katanga; Jean-Claude Kazembe Musonda, gouverneur du Haut-Katanga; le chef de la maison militaire du président Joseph Kabila, le général François Olenga, pour son rôle dirigeant dans les exactions commises par la garde présidentielle de Joseph Kabila.

    Les élections frauduleuses

    Furent également visées des personnes qui avaient aidé à saboter le processus électoral 2018-2019: la direction de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa et Norbert Basengezi Kitintima, ainsi que Marcellin Mukolo Basengezi; le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku et le président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba.

    Les sanctions américaines personnelles prises contre ces personnes l’avaient été en raison de la « menace extraordinaire pour la politique étrangères des Etats-Unis » que représentait leur attitude. Selon Donald Trump, cette menace existe toujours et les sanctions sont donc prolongées pour un an.

    Avec La Libre Afrique

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