Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a mis à jour son rapport sur les atteintes aux droits de l’homme; commises par les hommes armés au Nord-Kivu et en Ituri. Selon ce rapport, au moins 468 personnes dont 108 femmes et 15 enfants; ont notamment été tuées par les rebelles ADF, de juillet à décembre 2020.
L’agence onusienne considère que cette période a été caractérisée par des attaques simultanées sur des positions FARDC et contre les civils.
«Au cours de la période considérée, 313 atteintes aux droits de l’homme ont été documentées; contre seulement 173 au premier semestre de 2020. Ces atteintes ont fait au moins 468 victimes civiles d’exécution sommaire; parmi lesquelles 345 hommes, 108 femmes et 15 enfants; et au moins 77 personnes enlevées ont été libérées; alors que 457 autres dont 62 femmes sont jusqu’à ce jour portées disparues.» dit ce rapport.
Dans ce rapport, le BCNUDH estime que l’attaque des rebelles ADF le 20 octobre 2020 à la prison de Beni; a été un tournant dans la recrudescence de la violence et a impacté négativement les efforts de lutte contre l’impunité.
Ce rapport fustige également le fait que ces atteintes aux droits de l’homme se perpétuent car selon lui; les opérations militaires menées par l’armée ne se font pas suivre d’activités de rétablissement de l’autorité de l’État; dans les zones libérées par les Forces Armées de la RDC.
Le BCNUDH réitère sa recommandation aux parties prenantes, afin d’améliorer les mécanismes de protection des civils; l’accès à la justice pour les victimes, et l’aide humanitaire pour les survivants et déplacés.
Museza Cikuru