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    Le Gouvernement de la RDC rassure que le mandat de la Force régionale est -sans équivoque- « offensif », conformément aux Communiqués des trois Conclaves des Chefs d’État de l’EAC d’avril et juin 2022 à Nairobi, ainsi que du Communiqué final du Mini-sommet de Luanda.

    Le Ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le dit dans un communiqué rendu public ce 5 février 2023.

    Celui-ci dit saluer l’initiative prise par le Président du Burundi, de convoquer un Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’EAC samedi dernier à Bujumbura, afin d’évaluer la mise en œuvre du Communiqué final du Mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda.

    La RDC dit avoir noté qu’à l’unanimité les participants ont relevé la non- application de la feuille de route du Mini-sommet de Luanda par le M23. «Cette non application a provoqué l’escalade de la tension au Nord-Kivu; ce qui est très préoccupant. Ils ont reconnu, par ailleurs, les pesanteurs qui gênent l’action de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est dans l’exécution de son mandat,» indique-t-il.

    «Le Gouvernement de la RDC souligne que la fin des attaques du M23 contre les positions des FARDC et les troupes de la MONUSCO, son retrait des zones occupées, son cantonnement dans les localités spécifiées, le retour des personnes déplacées à leurs domiciles et la cessation du soutien des Forces de Défense du Rwanda, RDF, au M23 prévus dans le Communiqué final du Mini-sommet de Luanda sont nécessaires à tout dialogue politique interne et diplomatique pour une solution durable de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs,» indique ce communiqué.

    Pour le Gouvernement de la RDC, seul le strict respect des prescrits des trois Conclaves des Chefs d’État de l’CAE et du Communiqué final du Mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, peut permettre de restaurer la confiance entre les États de la Région et d’ouvrir des perspectives de paix crédibles.

    Ce communiqué intervient alors que les forces vives du Nord-Kivu et du Sud-Kivu notamment, ont manifesté cette semaine pour exiger le départ des troupes de la force régionale, pour leur « silence » face aux rebelles du M23 qui multiplient les exactions et renforcent leurs positions dans les territoires du Nord-Kivu.

    C’est à l’issue du sommet du 21 avril 2022, que les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) avaient décidé de déployer une force régionale dans l’est de la RDC. Dans une entente bilatérale avec la RDC, le Burundi a déjà déployé un contingent dans la province du Sud-Kivu depuis le 15 août 2022 pour « traquer » les groupes armés actifs dans cette province.

    Le Rwanda n’a pas été autorisé à déployer des troupes en RDC. La Tanzanie semble avoir renoncé d’en faire partie pour le moment tout en maintenant son contingent de la brigade d’intervention de la Monusco. Seul le Soudan du Sud manque encore à l’appel parmi les contingents annoncés. Mais bien qu’aucune date précise du déploiement n’ait été annoncée pour le moment, le contingent sud-soudanais serait déjà positionné le long de la frontière congolaise depuis fin décembre 2022.

    Le Kenya a officiellement démarré le déploiement de son contingent à Goma dans la province du Nord-Kivu, le 13 novembre 2022. Dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda, les militaires kényans qui ont été déployés à Kibumba, ont créé une sorte de zone tampon entre M23 et les FARDC.

    Ce que dénoncent plusieurs acteurs sociaux, qui estiment que ces troupes devraient plutôt combattre ces rebelles, suite à leur refus de se conformer aux résolutions du Mini-Sommet de Luanda, qui leur avait accordé jusqu’au 15 janvier pour se retirer de toutes les zones qu’ils occupent en territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.

    Museza Cikuru

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