Accès Humanitaire

    Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) dit avoir documenté 539 violations des droits de l’homme en janvier 2021, en RDC, soit une baisse de près de 6% par rapport au mois de décembre 2020 (572 violations).

    « Cette diminution reflète une baisse de l’ordre de 25% du nombre de violations attribuables à des militaires des Forces démocratiques de La République du Congo (FARDC), en particulier dans le Tanganyika mais également dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. Le nombre d’atteintes aux droits de l’homme par les groupes armés documentées par le BCNUDH au cours du mois de janvier ont été en baisse de l’ordre de 7% par rapport à décembre » poursuit-il.

    Dans son rapport mensuel, l’agence onusienne note que sur l’ensemble du territoire natiional, les agents de l’Etat sont responsables de 49% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 28 personnes (trois femmes et deux enfants), tandis que 51% ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires d’au moins 149 personnes, (39 femmes et huit enfants.)

    «Avec 499 violations et atteintes, les provinces affectées par les conflits armés concentrent la majorité (93%) dès violations et atteintes aux droits de l’homme documentées dans le pays. Elles ont entrainé la mort d’au moins 175 civils, dont 42 femmes et 10 enfants. A l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (55%) avec les combattants Nyatura comme principaux auteurs. La majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province Nord-Kivu (285 violations, soit 57% des violations commises dans ces provinces), de l’Ituri (58 violations), du Sud-Kivu (42 violations), du Kasaï (35 violations) et du Kasaï Central (31 violations) » dit ce rapport.

    Au mois de janvier 2021 par exemple, Cette baisse est particulièrement notée dans les provinces du Tanganyika, Ituri et Maniema. Les groupes armés sont responsables de la majorité de ces violations (25 victimes), tandis que trois femmes ont été victimes de violences sexuelles commises par des agents de l’Etat

    Le BCNUDH dit avoir documenté et vérifié 115 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en RDC, ce qui représente une diminution de 15% par rapport au nombre documenté au mois de décembre 2020 (135 violations). Au total, 94% des violations graves commises à l’encontre d’enfants en janvier 2021 sont attribuables aux groupes et milices armés (soit 108 atteintes) et 6% ont été commises par des agents de l’Etat, à savoir des militaires des FARDC (20 violations) et des agents de la PNC (cinq violations).  

    Dans les provinces non affectées par le conflit, 40 violations des droits de l’homme (7% du total) ont été documentées.

    « Le BCNUDH continue de documenter des violations des droits et libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique (soit 29 violations), plus du double des violations documentées en décembre 2020 (13 violations),» dit-il.

    Enfin, dans le cadre de son programme de protection, le BCNUDH a traité, sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, 29 cas de menaces à l’encontre de 42 personnes dont quatre femmes, parmi lesquelles 28 défenseurs des droits de l’homme, six victimes et huit journalistes.

    Abiud Olinde

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