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    Célébration, ce lundi 27 septembre, de la Journée Mondiale du Tourisme. Une occasion pour l’Agence pour la Promotion et la Valorisation du Tourisme (APROVATOUR) d’inviter les ministres congolais de l’environnement et développement durable et son homologue des finances, d’annuler leur arrêté du 24 juillet 2020, portant autorisation de l’abattage et de vente de certaines espèces protégées en République Démocratique du Congo.

    Cette organisation l’a fait savoir dans une déclaration rendue publique ce 27 septembre 2021, et dont Laprunellerdc.info a pu consulter.

    Selon elle, cette décision met en mal l’industrie du tourisme en RDC, et met en mal le travail des organisations qui luttent pour la protection des ressources naturelles.

    « Cet arrêté qui représente déjà un recul dans l’industrie du tourisme et la croissance inclusive vis-à-vis d’énormes potentialités touristiques que compte la République Démocratique du Congo, met à mal les efforts des acteurs environnementaux, écologistes qui se battent pour promouvoir durablement le tourisme et la conservation des ressources naturelles afin de générer les revenus recherchés par le gouvernement sans pour autant violer les normes environnementales mais également qui luttent pour se conformer aux exigences de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction », lit-on dans cette correspondance.

    Selon APROVATOUR, cette mesure qui a un but lucratif, «sans penser à la conservation et protection de ressources naturelles» pourrait entrainer un braconnage illégal non contrôlé, et un grand manque à gagner au gouvernement.

    «C’est une façon de décourager les acteurs environnementaux, écologistes engagés dans la lutte contre cette pratique bannie, il y a plus de 40 par la loi congolaise. L’abattage, la possession et la vente d’animaux sauvages ne sont pas rentables uniquement, mais cela conduira au braconnage illégal car le gouvernement a créé un marché permettant aux braconniers de vendre leurs prises, ce qui augmente les risques d’interactions entre l’animal et l’homme qui ont été associés à des différentes maladies, » dit cette structure.

    APROVATOUR voit déjà des impacts négatifs qui seront occasionnés par cet arrêté au niveau du pays comme dans les pays limitrophes.

    « Cette décision fera à ce qu’il y ait réduction de la population animale en RDC, aussi au Rwanda, Burundi et Ouganda car des animaux des parcs de la RDC traverseront la frontière pour s’installer dans les pays voisins; c’est qui est une perte pour l’Etat congolais. Toutefois, ceux du Rwanda et de l’Ouganda se verront abattus ou capturés en RDC, ce qui entrainerait des conflits, » déclare l’organisation.

    Pour éviter des nouveaux conflits envers des pays voisins, cette structure environnementale demande aux différentes organisations intervenant dans ce secteur de faire un bloc et de militer ensembles, pour que les autorités congolaises concernées reviennent sur leur décision, «vu qu’il y aura une série de revenus directs ou indirects en provenance du secteur du tourisme si on développait les mécanismes du tourisme.»

    Pour cette année, le thème retenu pour cette journée est « Tourisme et Croissance Inclusive.» Signalons que les activités prévues en République Démocratique du Congo à l’occasion de ladite journée, ont été renvoyées au moins d’octobre prochain suite à la participation de la RDC au sommet du tourisme, organisé à Abidjan en Côte d’Ivoire.

    Abdallah Mapenzi

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