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    La pandémie du coronavirus a fortement perturbé l’année scolaire 2019-2020, qui sera clôturée le 10 septembre prochain. Depuis le 18 mars, les enseignements ont été suspendus pour ne pas faciliter la propagation de la pandémie qui a fait plus de 250 décès; plus de 9.300 guéris, et plus de 10.100 personnes atteintes.

    Contrairement à certains autres pays, la RDC n’a pas proclamé d’année blanche. Les enseignements ont officiellement repris depuis le 10 août, et la prochaine année qui commence normalement en septembre; ne pourra débuter qu’un mois après, soit le 05 octobre 2020.

    Mis à part le cas de certains enseignants NU et/ou NP qui n’ont pas été payés à la suite de la gratuite de l’enseignement décrété par l’Etat congolais; plusieurs parents disent avoir des difficultés d’envoyer leurs enfants à l’école.

    Certains disent avoir perdu leurs emplois après les restrictions imposées par la pandémie, et ne savent pas comment ils vont préparer leurs enfants.

    «Nous savons que bientôt les enfants vont rentrer à l’école, mais ce que nous nous demandons comme parents,  c’est comment ils vont rentrer. Car cette année est vraiment difficile pour nous, avec des ces perturbations de la maladie à coronavirus. Surtout nous qui n’avons pas vraiment de travail, on commence déjà à être déstabilisés.» fait savoir Bora Uzima Mireille, qui affirme qu’elle scolarise 9 enfants.

    Même cri d’alarme pour Kazamwali Marcelin, qui regrette de voir que ses moyens financiers seront sans doute minimes; alors qu’il voudrait que ses enfants soient bien outillés à la prochaine rentrée.

    «Mon souhait est de bien préparer les enfants pour cette rentrée en les achetant les cahiers, les chaussures et d’autres fournitures scolaires. Mais le problème qui s’impose c’est le manque de moyens financiers; car notre gouvernement ne nous donne pas de travail pour satisfaire les besoins des enfants.» indique-t-il.

    Justine Kungwa est également un parent de la ville de Bukavu. Cette dernière ne nous cache pas que ses enfants seront obligés de commencer cette année avec leurs anciens fournitures; puisque le petit commerce qu’elle faisait ne marche plus, après la réouverture des activités par les autorités.

    Ces parents demandent au Gouvernement tant provincial que national, ainsi que les partenaires éducatifs, de pouvoir assister les enfants avec quelques fournitures. «Avant le gouvernement nous aidait, en donnant des cahiers, des uniformes, des stylos. S’il peut encore faire ça, ce sera un soulagement peu soit-il.» ajoute-t-elle.

    Vinciane Ntabala

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