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    La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) dénonce « l’ambigüité et le flou » qu’entretient le Gouvernement congolais, autour de la question de la Monusco. Selon cette structure, les autorités congolaises devraient s’exprimer dans l’urgence, et sans équivoque, soit pour le maintien de la Monusco, soit pour son départ, avant le terme de son actuel mandat.

    Dans un communiqué de presse rendu public, la NDSCI dit suivre avec « inquiétude » la situation quasi-chaotique qui a prévalu toute la journée du 25 juillet dans certains coins de la Province du Nord-Kivu, particulièrement à Goma, où des manifestations de colère contre la Monusco ont dégénéré en des actes de « violence et de vandalisme ».

    «La NDSCI déplore ces pertes en vies humaines et ces blessés enregistrés ce jour. Ces morts et blessés pouvaient être évités. Face à tout cela, la NDSCI, tout en reconnaissant le droit légitime reconnu aux citoyens congolais d’exprimer leur désarroi et déception. Elle ondamne avec force les dérapages et autres actes de violence, vandalisme et pillage enregistrés ce jour. Elle regrette et condamne l’inaction coupable des services de sécurité, notamment la Police et l’armée qui n’ont pas pu prendre toutes les précautions pour sécuriser les personnels onusiens ainsi que les installations de la Monusco alors que les manifestations étaient bien annoncées avant. Exige des enquêtes sérieuses pour l’établissement des responsabilités et l’application des sanctions conformément aux lois de la République. Le Gouvernement congolais doit se prononcer sans équivoque soit pour le maintien de la Monusco soit pour son départ avant même le terme de son actuel mandant,» indique ce communiqué signé par Jean Chrysostome Kijana, président national de la NDSCI.

    Jean Chrysostome Kijana estime également que le Gouvernement congolais devrait s’assumer en rencontrant le sentiment anti-Monusco, qui est aujourd’hui nationalement « unanime », en accélérant par des voies diplomatiques le processus de retrait de cette mission, dont les résultats sont « largement en deçà » des attentes et espoirs qu’avait suscité son déploiement en RDC il y a 22 ans déjà.

    «La confiance entre la Monusco et la population congolaise étant totalement brisée, il est temps pour les Nations Unies et l’État congolais de tirer toutes les conséquences qui s’imposent pour vite mettre fin à cette hémorragie qui risque d’être plus catastrophique si rien n’est fait. Par conséquent, la NDSCI exhorte le Gouvernement congolais à allouer à l’armée et aux forces de sécurité les moyens humains, matériels et financiers conséquents pour assurer convenablement leurs missions républicaines. La NDSCI en appelle aussi à la mise en œuvre effective des lois et programmes de réformes des services de sécurité et de défense et réitère son soutien indéfectible à nos forces armées, à la police et à tous les services de sécurité,» plaide-t-elle.

    Rappelons que depuis les journées de lundi et mardi 26 juillet 2022, des manifestations ont été enregistrées au Nord-Kivu, respectivement à Goma et à Butembo, par des habitants qui réclament le départ de la mission onusienne en RDC. Ces manifestations violentes ont conduit à des morts d’hommes et de blessés. Ce mercredi au Sud-Kivu, 4 personnes sont mortes électrocutées, dans une autre manifestation contre la Monusco.

    Abiud Olinde

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