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    Plus de 170 personnes dont des femmes et des enfants ont été enlevées par des bandes criminelles contre rançon dans le parc de Virunga entre 2017 et mars 2020.

    Voilà ce qui ressort dans le rapport de Human Rights Watch de ce 30 juillet intitulé « Kidnappings et viols en série dans le parc de Virunga ».

    Viols et assassinats sont le quotidien des victimes. Selon une survivante citée par cette organisation de droits de l’homme, les femmes et les filles étaient violées plusieurs fois par jour et parfois par plusieurs hommes. Leurs ravisseurs les violaient souvent à côté des otages masculins, qui étaient ligotés.

    « Nous sommes devenues leurs objets sexuels, c’était sans arrêt », déclare-t-elle tout en indiquant que les jeunes prés pubère et les vieilles femmes étaient épargnés.

    Parmi les bourreaux, Human Rights Watch cite le groupe armée rwandais RUD-Urunana, fraction dissidente des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui occupe une grande partie du groupement de Bukoba dans le territoire de Rutshuru.

    Elle cite également des gangs armés des fusils, machettes, qui elèvent des personnes pour des rançons qui varient entre 200 et 600 dollars. « Ces paiements ont souvent causé de graves difficultés financières à ces familles qui ont parfois été contraintes de vendre leurs terres, les laissant dépourvues de sources de revenu », fait savoir Human Rights Watch.

    « De petits groupes armés de fusils et de machettes ont battu, torturé et assassiné des otages, violant les femmes et les filles, qui représentent plus de la moitié d’entre eux, tout en recourant à des menaces pour extorquer de l’argent à leurs familles », peut-on lire dans le rapport de l’organisation.
    Les survivantes ont raconté qu’elles avaient été enlevées, parfois avec leurs enfants en bas âge, alors qu’elles travaillaient aux champs ou sur le chemin du retour, près de la ville de Kiwanja.

    Le Baromètre sécuritaire du Kivu, projet mené en coopération entre le Groupe d’étude sur le Congo et Human Rights Watch, a signalé que des agresseurs armés avaient kidnappé au moins 775 personnes depuis 2017 dans le seul territoire de Rutshuru, et 1 190 dans toute la province du Nord Kivu. Jusqu’à présent en 2020, le Baromètre sécuritaire du Kivu a signalé qu’au moins 200 personnes ont été enlevées contre rançon dans la province.

    Human Rights Watch appellent les forces de l’ordre de la RDC à prendre des mesures pour démanteler ces bandes criminelles et arrêter les responsables de ces enlèvements et de ces violences sexuelles, perpétrés principalement dans le groupement de Bukoma.

    A la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RD Congo, (la MONUSCO), qui dispose d’une base dans un rayon de 10 kilomètres des champs et autres zones agricoles où ont été commis la plupart des enlèvements, de protéger les civils en patrouillant activement dans les zones à haut risque, conformément à son mandat.

    Thomas Uzima

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