Moïse Katumbi accuse le président Joseph Kabila d’orchestrer la pérennisation de la guerre civile pour se trouver un alibi de repousser de plus en plus les élections. Il dément les accusations faisant lieu d’un rapport avec un groupe armé de l’Ituri et en appelle à la mobilisation de la population Congolaise, des pays de la sous-région et de la communauté internationale toute entière en vue d’obstruer le plan « criminel » de Joseph Kabila.
Bien que menaçant de mobiliser une grande force en cas de non-tenue des élections, l’ex cadre de la majorité présidentielle nie toute idée de recourir aux armes et accuse son ancien patron d’être sur cette lancée pour freiner, de force, la dynamique conduisant aux élections en décembre prochain.
Le ping-pong ne s’arrête pas entre l’entourage du président de la RDC et l’ancien gouverneur du Katanga. Alors que la police congolaise l’accuse de soutenir le groupe armé ALPC, en Ituri, Moïse Katumbi est enfin sorti de son silence. A travers un communiqué rendu public ce mercredi 9 mai, la plate-forme « Ensemble pour le changement » plaint son autorité morale et disqualifie ce nouvel acharnement.
« Le président Moïse Katumbi dément bien entendu tout lien avec toute personne ayant la volonté de recourir aux armes et à la violence pour renverser les institutions illégitimes de la République démocratique du Congo. Son combat pour la libération du pays restera pacifique, comme il l’a toujours dit. Il condamne ces nouvelles fausses accusations qui viennent s’ajouter aux affaires judiciaires montées de toutes pièces par le pouvoir dans le but de l’écarter de l’élection présidentielle », lit-on dans cette circulaire portant le label du directeur de cabinet du mouvement, Olivier Kamitatu.
Par ailleurs, le riche homme politique Katumbi accuse le gouvernent congolais de l’empêcher de compétir à la prochaine présidentielle et de mettre en place un chaos sécuritaire pour ne pas organiser le scrutin dans le délai prévu.
« 1.Empêcher Moïse Katumbi de se présenter à l’élection présidentielle d’une part. 2. Créer une véritable guerre civile au motif de chasser une rébellion créée de toutes pièces et ainsi pouvoir invoquer ces troubles pour repousser les élections », sont les deux objectifs que la plate-forme Ensemble impute à Joseph Kabila, à travers ce communiqué.
Quant à cela, il en appelle à la détermination du peuple congolais et à la solidarité des partenaires de la région, et du monde entier, pour contraindre ce régime « sanguinaire », à appliquer les règles démocratiques requises à l’organisation des élections.
A travers ce communiqué, il interpelle les congolais, les pays de la sous-région, et l’ensemble de la communauté internationale à s’impliquer pour empêcher que ce « plan criminel » du régime de Joseph Kabila n’aboutisse.
En complément à la saga judiciaire à charge de Moïse Katumbi, la police nationale congolaise a incriminé, le mardi 8 mai, le président du TP Mazembe d’être de mèche avec une force négative en activité dans le Nord-Est de la RDC.